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Réponse n° 1471

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site tunnels de la voie ferrée Andelot - La Cluse
localisation Franche-Comté ; Jura ; Rhône-Alpes ; Ain
aire d'étude la voie ferrée Andelot - La Cluse
dénomination tunnel
collectifs 31 repérés ; 27 étudiés
époque de construction 4e quart 19e siècle ; 1er quart 20e siècle
historique La ligne Andelot - La Cluse ne totalise pas moins de 31 tunnels (appelés souterrains dans la terminologie SNCF). Ces ouvrages sont généralement construits en même temps que la plate-forme de la voie par les entrepreneurs adjudicataires des lots d'infrastructure. Ils sont donc réalisés de 1881 à 1900 pour la section Champagnole - Morez (entreprises Genet, Miclo, Fougerolle, Allard) , de 1908 à 1912 pour Morez - Saint-Claude (entreprises Trunel, Ducellier, Mercier et Lafont) et de 1881 à 1887 pour Saint-Claude - La Cluse (entreprises Grand - remplacé en 1883 par les frères Jousse -, Jourdan - remplacé en 1885 par les frères Bozzonetti -, Gaya). Par leur importance, deux ont fait l'objet d'un lot séparé : celui des Frasses (entre Morbier et Morez) , unique en France par son tracé en fer à cheval, adjugé le 10 août 1894 aux entreprises Ferreboeuf et Long, et celui de la Gouille aux Cerfs (communes de Tancua et Lézat) , adjugé le 8 septembre 1905 à Gianotti et Bastin (ou Basti ?). Ces ouvrages appliquent les profils en travers type diffusés par le ministère des Travaux publics en 1879. Ils sont percés à la main, avec emploi de la dynamite, soit " à grande section ", soit en réalisant d'abord une galerie, élargie dans un second temps au gabarit définitif. Le tunnel du Champ de Bienne, par exemple, relève en 1909 de cette seconde méthode. La galerie de base (2 m sur 2) y est creusée en continu par deux postes de six mineurs (de 6 h à 18 h puis de 18 h à 6 h) , travaillant par équipes de deux : l'un tient un burin que l'autre frappe avec une masse afin de pour forer des trous de mines de 60 à 70 cm de profondeur. Lorsque 12 trous sont ainsi préparés, on fait partir les mines puis les déblais sont enlevés (avec une locomotive à voie métrique et ses wagons si nécessaire). La vitesse d'avancement dans la section Morez - Saint-Claude est ainsi en moyenne de 30 à 40 cm par jour, culminant à 1, 33 m au tunnel de la Gouille aux Cerfs (à titre de comparaison, avec des perforatrices à air comprimé, elle était de 2 m à 2, 20 m pour les grands tunnels des années 1870 : Mont-Cenis et Saint-Gothard).
description Répartis sur 77 des 116 km de la ligne, les 31 tunnels représentent une longueur totale cumulée de près de 10 km. Ils sont principalement concentrés en trois endroits : 4 entre Champagnole et Saint-Laurent-en-Grandvaux, où le passage du Premier au Second plateau s'effectue par la vallée de la Lemme, au relief tourmenté ; 5 entre Saint-Laurent et Morez afin, notamment, de passer le col de la Savine puis de descendre à Morez ; 18 dans la vallée de la Bienne, dans les deux zones où la voie passe à flanc de montagne et doit couper de nombreux contreforts, entre Morez et Lézat puis entre La Rixouse et Saint-Claude (entre Lézat et La Rixouse, elle est établie sur un replat). Les 4 restants sont situés entre Saint-Claude et Oyonnax. La plupart est inscrite en courbe (12 totalement et 12 partiellement) et 7 seulement sont droits. Un seul n'est pas en déclivité (les Brasselettes, au fond de la vallée de la Bienne) : 7 sont en pente (descendante) et 23 en rampe (montante) ; la déclivité varie de 4 mm / m (entre Morez et Lézat) à 25 mm / m (entre Morbier et Morez) , un maximum à cette époque. Certains se distinguent : celui de la Savine, le plus long (2080 m, dont 480 de tranchée couverte) , parfaitement rectiligne et en pente continue de 22 mm / m ; celui des Frasses (1044 m) , au plan en fer à cheval et en pente continue de 25 mm / m pour racheter 26 des 124 m de dénivelé existant entre Morbier et Morez ; ceux de la Pointe, le plus court (18 m seulement) , et de la Gouille aux Cerfs (1742 m). Ces tunnels présentent tous la section ovoïde préconisée par les profils en travers type de 1879 (forme offrant une plus grande résistance à la poussée des terres) : largeur de 4, 50 m (au niveau des rails) à 5, 10 m au maximum (à 3 m de hauteur) , 6 m de hauteur au-dessus des rails et une cinquantaine de centimètres en dessous (occupée par le ballast, les traverses et un aqueduc longitudinal, placé dans l'axe de la voie et permettant l'écoulement des eaux de suintement) , voûte en berceau plein-cintre (légèrement surhaussée). Des niches ou refuges, de 1, 20 m de profondeur sur 2 m de largeur, sont aménagées dans les piédroits, en quinconce, tous les 50 m. Les parois sont entièrement revêtues, suivant la nature du terrain traversé, sur une épaisseur variable (le texte de 1879 précise : de 22 cm en cas d'emploi de la brique à 1 m au maximum) , avec un revêtement toujours réalisé en maçonnerie. Si la roche est suffisamment dure, il est prévu que ce revêtement pourra être supprimé pour les piédroits et, plus exceptionnellement, pour le ciel (voûte) : ce n'est pas le cas pour la ligne Andelot - La Cluse où nulle part, le rocher n'est laissé apparent. De même, les têtes des tunnels sont systématiquement réalisées en maçonnerie et, éventuellement, prolongées par des murs en aile talutés, par des murets confortant les parois, voire surmontées d'un piège à cailloux (surface horizontale stoppant les cailloux dans leur chute). Le revêtement peut présenter des différences d'appareils : bossages rustiques pour les murs, appareil uni pour la voûte. A cette catégorie des tunnels se rattachent aussi les galeries voûtées et les tranchées couvertes, creusées à ciel ouvert puis protégées par une voûte : tranchées de la Savine (362 m côté Andelot et 118 m côté La Cluse) , des Essards (41, 50 m et 100, 50 m) , des Frettes (8 m et 10 m) et du Pain de Sucre (13 m côté Andelot) , galerie des Brasselettes (70 m). Elles ont été bâties pour " éviter d'avoir à consolider de mauvais rochers " ou, dans le cas de la Savine, afin de protéger la voie des congères particulièrement fréquentes au passage de ce col. Les tranchées de la Savine et la galerie des Brasselettes ont un profil en travers différent de celui des tunnels : piédroits talutés et voûte en berceau segmentaire.
gros-oeuvre calcaire ; moellon ; bossage
propriété propriété d'un établissement public de l'Etat
type d'étude enquête thématique régionale (la voie ferrée Andelot - La Cluse)
rédacteur(s) Poupard Laurent
référence IA00141266
  © Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
enquête 2004
date versement 2008/12/02
date mise à jour 2011/05/02
crédits photo Sancey, Yves - © Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine, ADAGP
 
dossier en ligne
 
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Requête ((Jura) :LOCA )
Relations Synonymes=1 Spécifiques=9 Génériques=0