historique
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Il est vraisemblable qu'un port fluvial sur le Lot existe dès le 12e siècle, dans l'environnement immédiat de l'église paroissiale Saint-Pierre, soumis à la surveillance du "castrum" de Penne. Quoi qu'il en soit, des aménagements de soutènement et probablement défensifs, sont effectués dès le Moyen Age, dont subsistent des murs en pierre de taille de tuf dans le soubassement des maisons. Par ailleurs, les évêques d'Agen possèdent une demeure à Port-de-Penne depuis le milieu du 13e siècle au moins, située non loin de l'église en un lieu dénommé l'Avescat (édifice déjà en ruine au 16e siècle). L'amélioration de la navigation fluviale dans la baylie de Penne à la fin du 13e siècle, puis les travaux de canalisation réalisés au 17e siècle, avec la construction d'une écluse, ont fait de Port-de-Penne un important centre de batellerie et de commerce dans la vallée du Lot sous l'Ancien Régime. Cet ensemble était complété par un moulin, amélioré en minoterie. La construction d'un pont suspendu durant le 2e quart du 19e siècle a encore renforcé la position de l'agglomération, ainsi reliée à la route de Cahors. Cette prospérité non démentie au cours du siècle s'est alors traduite par la reconstruction de nombreuses maisons et immeubles à appartements, d'auberges, et par l'implantation de nouvelles demeures de notables le long de la route de Villeneuve-sur-Lot. Cependant, le déclassement du Lot comme voie navigable en 1926 a coupé le lien unissant l'agglomération au Lot. La construction en aval du barrage de Villeneuve à la fin des années 1960, a entraîné une élévation du niveau de l'eau de 8 mètres environ, la démolition du moulin et l'immersion de l'écluse. Avec le renouveau de la navigation fluviale depuis la fin des années 1990, la localité retrouve saisonnièrement le statut de port fluvial à l'origine de sa prospérité.
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