historique
|
Les données documentaires et de terrain permettent de restituer 27 édifices publics dévolus à la pratique du culte catholique, et 7 chapelles domestiques de châteaux ou manoirs situés dans le canton. Sur les 20 églises paroissiales existantes au Moyen Age, 6 sont détruites et une est à l'état de vestiges ; le prieuré de Masquières, associé à la cure, a totalement disparu. Au début du 17e siècle sont également mentionnées 7 chapelles publiques, mais plus aucune ne subsiste. L'équipement conventuel se résume à un couvent de frères réguliers du tiers-ordre de saint François, fondé à Tournon vers 1660 ; une confrérie de Pénitents blancs y disposait aussi d'une modeste chapelle. L'élément bâti le plus ancien, vraisemblablement du 11e siècle, paraît être le chevet de l'église de Bourlens, inscrit dans un massif carré en petit appareil. De l'époque romane subsiste principalement des chevets à abside voûtée en cul-de-four ; les métopes perforées qui ornent celui de Cazideroque rattachent cet édifice à un ensemble d'églises ayant cette même caractéristique, entre Quercy, Lot et Agenais. Les portails médiévaux conservés sont soit percés dans la façade occidentale (Cazideroque) , soit dans le mur sud de la nef (Courbiac). Les nefs, toujours de simples vaisseaux dépourvus de voûte, ont été dotées de chapelles funéraires entre la 2e moitié du 15e siècle (Saint-André-de-Carabaisse) et le milieu du 17e siècle (Masquières, Montayral). La diffusion du protestantisme et 40 années de luttes religieuses ont laissé les églises dévastées, totalement détruite à Tournon où les protestants sont majoritaires : André Mateu dans son étude sur la Réforme catholique dans l'archiprêtré de Tournon, a montré qu'après la restauration de l'état moral du clergé, initiée par l'évêque Nicolas de Villars au début du 17e siècle, des édifices présentés très délabrés en 1601, sont remis en état au cours du siècle : Claude Joly trouve en 1667 des églises couvertes, récemment restaurées (Bourlens) ; les travaux qu'il ordonne alors consistent essentiellement au carrèlement et lambrissage des nefs, à l'établissement de clôtures de choeur ainsi qu'au vitrage des baies. Les chantiers du 18e siècle restent limités à de l'entretien ou à de nouveaux percements (Bourlens, Cazideroque) ; seule le nef de l'église de Courbiac est voûtée. Des édifices déjà en ruine, telle l'église de Toureil, sont vendus durant la Révolution. Les premiers travaux importants de restauration sont menés dans les années 1840, en particulier par l'architecte villeneuvois Jean-Baptiste Delbrel. C. de Beaufort, Léon Vigier, Léopold Payen, Alfred-Duprat, Charles Bouillet et Adolphe Gilles interviennent durant la 2e moitié du siècle sur des projets de voûtement de nef, d'agrandissement ou de reconstruction totale, comme à Thézac et Tournon. Au début du 20e siècle, Gaston Rapin assure des travaux d'entretien et achève l'église de Saint-Vite.
|