historique
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Le canton de Tournon-d'Agenais, dans l'arrondissement de Villeneuve-sur-Lot, est limitrophe des départements du Tarn-et-Garonne au sud et du Lot à l'est. Son territoire est nettement divisé entre la partie méridionale, sur les coteaux des Serres, directement dans la sphère d'influence de Tournon, et la partie septentrionale, dans la plaine du Lot, dans l'orbite de l'agglomération fuméloise. Le climat est généralement marqué par des hivers doux et humides, des printemps humides et précoces, des été secs et chauds et des automnes cléments et ensoleillés. Au Moyen Age, Tournon est à la tête de l'une des 9 bailies agenaises mentionnées en 1257. Le "Saisimentum" de 1271, qui fournit la liste des 28 paroisses et 11 castra de son ressort, révèle une territoire tout en longueur s'étendant jusqu'à Roquecor et la Petite Séoune au sud, et outre Lot, jusqu'à Sauveterre-la-Lémance au nord. Avec la restitution de l'Agenais à la couronne anglaise en 1279, la bailie revêt une importance stratégique nouvelle face au Quercy français. En 1305, durant les troubles qui préludent à la guerre de Cent Ans, Sauveterre est démembré de la bailie de Tournon. Sous l'Ancien Régime, Tournon est à la tête d'un vaste archiprêtré composé au 17e siècle de 53 églises paroissiales et annexes. La communauté de la subdélégation d'Agen comprend 20 paroisses, réparties sur les communes actuelles d'Anthé, Bourlens, Courbiac, Masquières, Saint-Georges et partie de celle de Montaigu (Tarn-et-Garonne). La juridiction de justice royale, de laquelle les paroisses de Thézac et Masquières avaient été distraites pour former la juridiction seigneuriale du Bosc, est réunie à celle de Penne d'Agenais en 1772. Lors de la création des départements, les paroisses de l'est de l'archiprêtré furent rattachées aux cantons de Montcuq et Puy-l'Evêque dans le Lot, celles du sud intégrées au canton de Montaigu et rattachées au Tarn-et-Garonne en 1808. Le canton de Tournon fut alors simplement divisé en sections. Les communes de Montayral et Saint-Vite furent d'abord détachées en 1837, puis celles d'Anthé, Courbiac, Masquières et Thézac en 1876, démembrement accompagné d'une nouvelle délimitation communale. Enfin, Saint-Georges fut démembré de Saint-Vite en 1946. Dans ce territoire densément peuplé sous l'Ancien Régime, des cas d'émigration sont attestés dès le 16e siècle. Après l'optimum démographique du milieu du 19e siècle, le canton est un des plus frappé par la dépopulation, due aux effets conjugués de la dénatalité et de l'exode rural : de 1841 à 1921, il a perdu en moyenne plus de la moitié de ses habitants, taux pouvant atteindre 70 % dans les communes les plus rurales, au contact du Bas-Quercy (Courbiac, Thézac, Masquières). Ce phénomène se poursuit encore durant le 20e siècle, à l'exception des communes de Saint-Vite et Montayral qui bénéficient du dynamisme du bassin industriel fumélois et gagnent des habitants à partir des années 1930 (la population de Montayral s'accroît de 44 % entre 1936 et 1982). La population cantonale qui s'élevait à 7126 personnes en 1990 a encore chuté depuis, pour s'établir à 6705 personnes en 1999. L'inventaire topographique du canton effectué sur le terrain en 2001-2002, est inscrit dans le programme d'inventaire des cantons riverains de la vallée du Lot en Agenais.
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