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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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château fort
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localisation
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Midi-Pyrénées ; Lot ; Saint-Pierre-Lafeuille
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aire d'étude
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Lot
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lieu-dit
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Roussillon
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dénomination
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château fort
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parties non étudiées
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cour ; galerie ; chapelle
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époque de construction
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13e siècle ; limite 15e siècle 16e siècle
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auteur(s)
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maître d'oeuvre inconnu
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historique
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Le château aurait été tenu à l'origine par les Roussillon, une famille de modestes chevaliers (C. Didon), dont un membre, Folc, est dit "seigneur du château de Roussillon" vers 1300 (J. Lartigaut, 1995). L'histoire de ses possesseurs avant la fin du 14e siècle est toutefois incertaine. G. Lacoste (1884) y fait résider les Antéjac dès les années 1230, et signale un Bertrand d'Antéjac ou de Roussillon connu vers 1280 ; Raymond d'Antéjac est seigneur de Roussillon en 1337, quand les consuls de Cahors craignent qu'il ne livre le château aux Anglais. Les de Jean commencent cependant à être possessionnés dans la seigneurie dès le début du 14e siècle : en 1305, Guilhamon de Jean détient le péage de Roussillon, sans doute sur la grand route de Cahors à Brive (J. Lartigaut, 1995). Comme d'autres places occupées par les compagnies anglaises, Roussillon fait partie de celles dont les consuls de Cahors obtiennent le déguerpissement moyennant finance en 1359, installant en 1362 une garnison à Roussillon et à Valroufié dont Gaucelin (ou Gaucelm) de Vayrols voulait s'emparer. Capitaine chargé de la défense de Cahors, Gaucelin de Vayrols est nommé sénéchal de Quercy en 1369 par le duc d'Anjou, fonction qu'il occupe jusqu'en 1371, semble-t-il. En 1363, il a acquis Roussillon et Valroufié de Brayda de Jean, fille de Raymond de Jean (J. Lartigaut, 1995). En 1430, Marguerite de Vayrols épouse Guillaume d'Auriole et lui apporte Roussillon, que les Auriole possèdent encore en 1504 : Aymar d'Auriole, seigneur de Roussillon, dénombre alors pour Roussillon, avec toutes justices et le château (L. d'Alauzier, 1984). Par le mariage en 1517 d'Anne d'Auriole, la seigneurie de Roussillon passe aux Gontaud-Cabrerets, qu'ils la conservent jusqu'au 18e siècle, mais en délaissant le château qui est affermé. Au 19e siècle, le maréchal de Gontaud-Biron cède le domaine à son intendant et le château commence alors à être démantelé : la description qu'en donne J.-A. Delpon en 1831 repose déjà sur des souvenirs. Une tour pentagonale, semblable à celle de Laroque-Toirac et datable du 13e siècle, est le seul bâtiment conservé de l'édifice antérieur à la reconstruction par les Auriole à la fin du 15e siècle, à laquelle il faut peut-être ajouter quelques pans de maçonnerie en moellons réguliers qui apparaissent dans les murs sud et est. Les ruines portent quelques traces de modifications apportées par les 16e et 17e siècles.
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description
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Le château a été construit à moins de 800 m de la route de Cahors à Brive, épousant la forme de la pointe d'une serre qui domine les collines voisines et d'où la vue portait jusqu'à la vallée du Lot. Les ruines qui subsistent, partiellement réoccupées par les travaux entrepris depuis 1958, permettent de restituer la plus grande partie des dispositions de la fin du 15e siècle. Un pont maçonné, qui a remplacé un pont-levis, donne accès à une basse-cour trapézoïdale, qui était flanquée de deux grosses tours rondes : la plus importante mais arasée à mi-hauteur, à l'angle nord-ouest, fait figure de véritable tour militaire ; de celle du nord-est n'apparaît plus que la base au-dessus du sol. L'entrée dans le château lui-même, par un passage qui était muni d'une herse, est protégée par la tour pentagonale du 13e siècle, équipée de canonnières au 15e siècle. Les bâtiments qui entourent une cour centrale forment un quadrilatère flanqué aux angles de quatre tours rondes, les courtines de la basse-cour venant s'accoler aux deux tours nord. L'élévation sur cour de l'aile est a disparu, mais des piliers circulaires et les traces laissées dans les élévations périphériques permettent de restituer au rez-de-chaussée une galerie voûtée d'ogives : elle était surmontée d'une galerie ornée de peintures, reliant le corps logis à la chapelle de la tour nord-est (J.-A. Delpon, 1831). Dans l'angle sud-ouest de la cour, une tour d'escalier hors-oeuvre, de plan carré, desservait les deux corps de bâtiment voisins. L'aile ouest est bâtie sur un niveau de soubassement voûté ; le deuxième niveau, donnant de plain-pied sur la cour, était éclairé par trois croisées ouvrant vers l'extérieur et chauffé par une grande cheminée. A l'exception du niveau de soubassement de la tour sud-ouest ("Tour du pigeonnier") dont la salle voûtée est circulaire, les pièces des tours sont carrées ou rectangulaires. La pièce du premier étage de la tour nord-est était occupée par la chapelle, voûtée d'ogives, qui se signalait à l'extérieur par sa fenêtre dont le réseau de pierre a disparu.
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étages
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étage de soubassement
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escaliers
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escalier hors-oeuvre : escalier en vis sans jour, en maçonnerie
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gros-oeuvre
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calcaire ; moellon ; pierre de taille
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couvrement
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voûte d'ogives ; voûte en berceau
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décor
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sculpture
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représentation
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branche écotée ; ornement à forme végétale
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état
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vestiges
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propriété
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propriété privée
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protection MH
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1929/03/29 : inscrit MH
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La notice Mérimée PA00095164 localise par erreur le château dans la commune de Maxou.
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type d'étude
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architecture médiévale du Lot
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rédacteur(s)
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Séraphin Gilles ; Scellès Maurice
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référence
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IA46100245
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© Inventaire général Région Midi-Pyrénées ; © Conseil départemental du Lot
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enquête
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2005
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date versement
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2015/10/21
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date mise à jour
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2015/11/26
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dossier en ligne
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autre dossier
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dossier de protection
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