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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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présentation de la commune de Chaudon-Norante
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localisation
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Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Alpes-de-Haute-Provence ; Chaudon-Norante
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aire d'étude
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Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var
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historique
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La commune est en réalité constituée de trois communes originellement autonomes : Chaudon, Bédejun et Norante. Dès le Moyen Age Chaudon s’est vu adjoindre la communauté de Norante et en 1908 celle de Bédejun (en réalité La Clappe, tel qu’il apparaît sur le cadastre napoléonien levé en 1838, Bédejun n’étant qu’un lieu-dit sans vocation d’agglomération). Le décret du 28 janvier 1919 a procédé au changement de nom de la commune de Chaudon-Bédejun en celui de Chaudon-Norante, ce dernier village, largement développé entre-temps, avait en effet atteint des proportions équivalentes à celles de Chaudon, quand Bédejun déclinait inexorablement. L’actuelle commune de Chaudon-Norante était autrefois possession de l’abbaye Saint-Victor de Marseille, avant de devenir fief des d’Oraison et des Castellane. Chaudon-Norante a toujours été une commune modeste au regard des communes « importantes » relevant du diocèse de Senez, ce que les chiffres démographiques confirment sur la durée. Le maximum est atteint à la fin du premier tiers du 19e siècle (694 habitants en 1821), ce qui constitue peut-être une datation précoce par rapport au phénomène général de baisse démographique et d’exode rural. On observe certes une légère reprise ensuite (600 habitants en 1841) avant une décroissance continue jusqu’au milieu des années 1970 et une légère remontée depuis. La commune rassemble aujourd’hui 145 habitants (chiffres 2006). Des trois villages disposés sur chacune des anciennes communes (Bédejun avec la Clappe, Chaudon et Norante), la bascule s’est opérée du haut (la Clappe, Chaudon) vers le fond de la vallée de l’Asse (Norante) dans la seconde moitié du 19e siècle. L’agriculture constituait la principale source de revenus mais les méthodes de culture ne donnaient que des rendements médiocres : longtemps les labours, peu profonds, se pratiquèrent à l’araire en bois. L’économie rurale s’appuyait jusqu’au tournant du 20e siècle essentiellement sur les cultures céréalières (blé et orge principalement) dans des zones où l’irrigation n’était pas une préoccupation majeure, et sur l'élevage ovin. La production fruitière (prunes en premier lieu jusqu’à la Seconde Guerre mondiale, mais aussi pommes, poires et pêches ; amandes jusque dans les années 1930 et noix en quantité plus restreinte à Norante, alors que Chaudon possédait de nombreux noyers) constituait des compléments de revenus très substantiels dans un système de cultures en complantation, afin d’optimiser le rendement. On cultivait aussi modestement la vigne et la lavande sauvage représentait un revenu d'appoint fort recherché entre la fin du 19e et la première moitié du 20e siècles. On dénombrait en 1838 3 moulins sur la commune, 2 à eau et farine (1 à Chaudon et à Norante) et 1 à huile (Chaudon). Il n'en reste rien.
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description
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La commune de Chaudon-Norante est limitrophe au nord-est de celle de Clumanc, au sud-est de celle de Saint-Jacques et au sud-ouest de l’enclave du Poil (commune de Senez). Les autres communes limitrophes n’appartiennent pas au Pays d’Asses-Verdon-Vaïre-Var. Elle est traversée par l’Asse dans sa partie sud, selon une trajectoire est-ouest. Chaudon-Norante résulte de la réunion de plusieurs communes anciennes et occupe un territoire au relief contrasté qui s’échelonne de 628 à près de 1 600 m. d’altitude (1 612), soit une dénivelée de près de 1 000 m. Aujourd’hui le centre s’est déplacé du village de Chaudon (situé à 1 000 m. et plus) à celui de Norante (environ 700 m.), en léger contrehaut de l’Asse. Le territoire communal s’insère dans un contexte de moyenne montagne au relief marqué par une série de petits massifs autour de 1 000-1 300 m. répartis sur l’ensemble de la zone : Pied Petit (1 109 m.), Pied Gros (1 266 m.) au centre, La Gardivoire (1 319 m.) à l’est, Le Ponchon (1 058 m.) à l’ouest, La Gourrée (1 286 m.) au nord-ouest. Deux massifs plus importants marquent la limite nord de la commune : la Barre de Chaudon au nord-est (entre 1496 m. au Rocher Lajas et 1 571 m.), prolongée au nord-ouest par la Montagne de Coupe qui atteint 1 600 m. d’altitude en limite communale. Seule l’étroite vallée bordant l’Asse reste largement inférieure à 1 000 m. d’altitude. Ce n’est qu’au niveau de Norante, légèrement en amont du village, que la commune dispose d’une frange exploitable de terres agricoles servant de prés de fauche et de vergers, coincés entre la route départementale et la voie ferrée du chemin de fer de la Provence avec la ligne du train des Pignes.
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propriété
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propriété de la commune (?)
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type d'étude
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inventaire topographique
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rédacteur(s)
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Mosseron Maxence
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référence
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IA04001179
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© Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
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enquête
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2008
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date versement
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2014/10/14
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service producteur
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Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Direction Culture et Patrimoine - Service de l'Inventaire général du patrimoine culturel Grand Horizon, 11-13 boulevard de Dunkerque, 13002 Marseille - 04 88 10 76 66
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