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Réponse n° 2340

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site présentation de la commune de Blieux
localisation Provence-Alpes-Côte d'Azur ; Alpes-de-Haute-Provence ; Blieux
aire d'étude Pays Asses, Verdon, Vaïre, Var
historique Deux sites castraux très proches ont pu se côtoyer, sur la Crête de Montmuye et sur le roche de Picomard, au nord-ouest et au nord du village : il n’en reste bien sûr plus que des vestiges à peine discernables, mais les pierriers ainsi que certaines traces de construction de gros-œuvre demeurent encore identifiables. Blieux était sous la domination des Castellane puis des Pontevès, comtes de Carcès. Blieux était une possession de l’Abbaye de Saint-Victor à Marseille jusqu’en 1122, date à laquelle elle céda ses droits à l’évêché de Senez ; elle en dépendit jusqu’au milieu du 16e siècle. Blieux fut sous l’autorité directe des seigneurs majeurs de Castellane, farouches défenseurs de leur indépendance face aux comtes de Provence. Ils finirent par se soumettre en 1262 à Charles Ier d’Anjou et Blieux, à l’instar de Castellane, devint dépendante de la viguerie de Grasse. La commune de Blieux disposait d’un arrière-fief à la Melle depuis 1309. Jean de Pontevès acquit la seigneurie de Blieux en 1399 : la famille Pontevès conserva ses prérogatives jusqu’au milieu du 18e siècle. Entre-temps, comme l’ensemble de la Provence, la commune subit les contrecoups des guerres civiles de religion qui troublèrent la région à la fin du 16e siècle. La Révolution entraîna la vente des biens appartenant à l’église et aux nobles et le 19 prairial An III (9 juin 1795) furent distribués les 999 lots relevant des biens communaux tirés au sort et répartis entre les différents chefs de famille (environ 180). La zone fut particulièrement touchée par les exactions nazies durant la Seconde Guerre mondiale, conséquence d’une forte activité résistante de la population. Plusieurs villages et hameaux furent ainsi des refuges ou des zones de rassemblement pour les maquisards organisés en groupes d’action, dont celui de la Melle, qui fut brûlé par les Allemands (à la Basse-Melle) en mars 1944, n’épargnant que la chapelle Sainte-Élisabeth-de-Portugal et le cimetière attenant, toujours en place. Ne restent plus aujourd’hui, pour le reste, que des ruines. L’agriculture constitue historiquement la principale source de revenus (en 1851 : près de 90 % de personnes vivaient de l’agriculture, enfants déduits) mais les méthodes de culture ne donnaient que des rendements médiocres Si l’on observe les statistiques annuelles agricoles pour l’année 1916, on constate qu’un peu plus du quart (26 %) de la superficie de la commune était dévolue aux terres labourables (1515 ha contre 5733 au total), ce qui est relativement peu, et s’explique par l’importance du relief qui interdit les labours. En revanche, si l’on prend en compte toute la production agricole, on remarque que 1 118 ha « seulement », dont 700 de bois et forêts, n’étaient pas mis en cultures, ce qui signifie que plus de 80 % l’étaient (4615 ha). C’est dire l’emprise des activités agricoles dans la commune. L’élevage du mouton, surtout à laine, constitue désormais la source de revenus la plus importante à Blieux. Il est devenu extensif, ne reflétant pas dans ses proportions la réalité historique ancienne de cette sorte d’élevage, qui se limitait dans la seconde moitié du 19e siècle, sinon à quelques têtes, à une moyenne maximale de deux, trois voire quatre dizaines pour les plus gros élevages, quand les moyennes tournent aujourd’hui autour de plusieurs centaines de têtes, sans parvenir toutefois à cacher la quasi disparition du nombre d’exploitations d’élevage. La commune mise aujourd’hui sur le tourisme vert estival par le biais de son camping municipal, grâce aux sites remarquables de la commune : les cascades, qui attirent des adeptes du canyoning, mais surtout les randonnées pédestres dont la plus réputée concerne la montée à l’observatoire astronomique du Chiran à quelque 1905 m.
description Le village historique est situé en contrehaut du cours d’eau, sur l’extrémité de la Barre de l’Échelette qui forme un éperon rocheux culminant à environ 965 m. Le territoire blieuxois s’insère dans un contexte de moyenne montagne au relief marqué par une série de massifs qui tous dépassent les 1 500 m. d’altitude. Le village s’inscrit dans un cirque. Les barres rocheuses sont interrompues par des cols : Clue de la Melle au nord par exemple. Les massifs calcaire sont émaillés de marnes grises stériles (appelées » robines » localement ») que les eaux de ruissellement ont contribué à sculpter. Le massif du Grand Mourre contient un gisement de gypse qui donne parfois une couleur jaune à l’Asse de Blieux. Le climat s’apparente au type de moyenne montagne méditerranéenne, ponctué par des étés chauds et secs jusqu’au 15 août qui détermine un changement climatique vers une intersaison plus humide (printemps et automne). Les hivers sont en général froids et secs. Le régime hydrique est de type orageux et les crues fréquentes par temps de pluie lesquelles, historiquement, n’ont pas affecté les habitations du village, haut perché, et peu les quartiers plus proches du lit par ailleurs encaissé, à l’exception de Plan d’Asse directement baigné par le cours d’eau. Il s’agit d’ailleurs de la zone la plus fertile et la plus plate de la commune. La commune ayant la particularité de présenter une dispersion du bâti par hameaux le réseau de voirie (chemins vicinaux) est particulièrement développé. Il se scinde du reste en deux groupes. Les chemins intercommunaux d’une part. Les chemins intérieurs d’autre part, plus petits, comme celui reliant le village au quartier de Thon. Le réseau viaire secondaire a presque entièrement disparu, faute d’entretien, puisqu’il ne mène plus qu’à des hameaux fantômes : du village à Culmignosc, de la Melle au Chast. D’une manière générale, hormis la route départementale dont le tracé épouse le cours de l’Asse de Blieux, le réseau viaire ancien porté sur le cadastre napoléonien (levé en 1811) a été conservé en ce qui concerne les voies « principales ». Le territoire blieuxois est très peu densément peuplé, et les zones d’habitat limitées dans leur majorité au bord de l’Asse et en bordure des voies de communication. Les exemples d’édifices isolés dominent, même si la déprise agricole a fait disparaître bon nombre d’entre eux. Le contexte géographique dominé par une forte emprise du relief accidenté explique cet état de fait. Blieux, commune agricole, est constituée d’un chef-lieu et de plusieurs écarts dont l’un d’entre eux – celui de la Melle, lui-même composé de plusieurs quartiers – disposait d’une quasi autonomie. D’emblée, une tendance forte s’impose : la prédominance démographique des écarts relativement au chef-lieu. D’une manière générale, en dehors du village proprement dit, on constate une remarquable dispersion des écarts qui semblent avoir conservé une relative indépendance avec le chef-lieu. Le cas particulier de La Melle peut en partie s’expliquer par l’éloignement par rapport au village et l’extrême difficulté d’accès dans un contexte montagneux aux alentours de 1 200 m. d’altitude. Dans une certaine mesure, il est aussi et peut-être même plus proche de Senez par le biais de la Clue de La Melle qui permet de basculer du côté ubac de la montagne de Vibres. Quant aux autres écarts, de taille somme toute réduite en termes d’habitants, ils témoignent d’une relative indépendance les uns par rapport aux autres. La forme d’habitat dispersé désigne aussi un type d’économie agricole, car en dehors du village et du quartier des Ferrajas qui est devenue une fraction de ce dernier même s’il en est dissocié, la ferme constitue la famille architecturale de loin la plus fréquente.
type d'étude inventaire topographique
rédacteur(s) Mosseron Maxence
référence IA04001168
  © Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Inventaire général
enquête 2008
date versement 2014/10/14
service producteur Région Provence-Alpes-Côte d'Azur - Direction Culture et Patrimoine - Service de l'Inventaire général du patrimoine culturel
Grand Horizon, 11-13 boulevard de Dunkerque, 13002 Marseille - 04 88 10 76 66
 
Protection des droits des auteurs de la base Mérimée, des notices et des images :
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Requête ((Provence-Alpes-Côte d''Azur) :LOCA )
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