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description
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Électricité de France est créée au lendemain de la guerre avec la nationalisation des entreprises françaises de production, de transport et de distribution d’électricité et de gaz. Dès 1947, l’établissement public met en chantier, dans le cadre du plan Monnet, la construction d’infrastructures de grandes capacités avec d’importants ouvrages hydroélectriques afin de répondre à la croissance de la consommation d’électricité sur le territoire. Dans la vallée du gave de Gavarnie, entre Luz-Saint-Sauveur et Gèdre, la centrale de Pragnères est une des plus importantes usines pour la production hydroélectrique de la chaîne des Pyrénées. Elle fait partie d’un aménagement complexe réparti à travers plusieurs vallées et comprenant 40 kilomètres de galeries, quatre barrages (dont celui de Cap-de-Long) et 30 prises d’eau, une centrale de production et deux stations de pompage. Elle constitue un chantier d’envergure, notamment du fait de l’altitude (2200 m) et des conséquences atmosphériques qui en résultent, ainsi que des techniques d’acheminement du matériel. Le chantier dure six ans, dont trois années consacrées à préparer les accès aux différents sites de chantier et à l’installation des cantonnements. Sont ainsi construits 18 téléphériques, 5 funiculaires et 33 km de routes ; 3000 ouvriers ont participé au chantier. La centrale est équipée de trois groupes (turbines Pelton), deux de 75 000 kW pour la conduite forcée rive droite (réservoir Cap-de-Long) et un autre de 35 000 kW, autonome, pour la conduite forcée rive gauche. Elle fonctionne différemment en fonction des saisons, captant l’eau en hiver dans le réservoir Cap-de-Long. La centrale est conçue comme un « temple industriel » (Philippe Guitton, L’architecture du XXe siècle dans les Hautes-Pyrénées, Bulletin de la société Ramond, 2006, p.75-111) abritant la salle des machines. Une galerie sur la longueur du bâtiment permet les visites. Elle est construite en béton, d’aspect bouchardé en façade, et couverte d’une toiture-terrasse soutenue de poutres métalliques. La façade principale, tournée vers le gave, est dissymétrique et rythmée par les piliers de béton. De hautes baies rectangulaires, à deux meneaux verticaux et redivisées de carreaux rectangulaires, la composent et éclairent la salle des machines. Une grande porte d’entrée en ferronnerie, surmontée d’une inscription «Electricité de France, Centrale de Pragnères 1953» souligne la composition. DLAB 2017/02/07 : label Patrimoine du XXe siècle
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