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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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Manoir, presbytère, ferme
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localisation
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Poitou-Charentes ; Deux-Sèvres ; Prailles
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aire d'étude
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Celles-sur-Belle
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destinations successives
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maison
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dénomination
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manoir ; presbytère ; ferme
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parties non étudiées
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cour ; logement ; hangar agricole ; four ; buanderie ; garenne
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époque de construction
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16e siècle ; limite 17e siècle 18e siècle ; 19e siècle
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année
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1724 ; 1789
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auteur(s)
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maître d'oeuvre inconnu
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historique
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Nous ne savons pas qui a pu faire construire le logis dont les vestiges les plus anciens, notamment les restes d'une cheminée monumentale d'une salle haute, dans la partie sud-ouest de cet ensemble, pourraient dater du 15e ou du 16e siècle. Nous avons appelé ce logis manoir à cause de cette salle haute. En 1684, Herbert Mathurin, curé de Prailles entre 1660 et 1703, fit faire un état des lieux d'une maison appelée la Grand'maison qu'il avait pris à rente. Il pourrait s'agir de cette partie mais nous n'avons pas de preuves. Mathurin Palin ou Pallin, curé de Prailles à partir de 1722, acquit en 1724 de Marie Lezay, veuve, la moitié d'une petite maison en face de l'église et à côté du presbytère. Cette date 1724, gravée sur l'encadrement d'une porte à l'étage du logis et sur un élément déplacé, semble indiquer qu'il s'agit ici du presbytère. Or, le curé tenait ce presbytère à rente des héritiers de feu Jacques Deparis, notaire de l'abbaye royale de St-Maixent et de la châtellenie de Sainte-Néomaye, puis notaire royal de St-Maixent, en résidence à Prailles, actif de 1688 à 1721. On peut émettre l'hypothèse que le logis principal, qui présente des linteaux en anse de panier à la cave et sur une porte murée, a été construit dans la seconde moitié du 17e siècle pour la famille de ce notaire. En 1818, Jean-Joseph Lafiton, propriétaire à Niort, possédait au bourg de Prailles, en plus de l'ancienne église vendue à la Révolution, une parcelle de terre au lieu-dit la garenne, deux jardins au sud de l'ancienne église et cet ensemble de bâtiments. A cette époque, le logis n'est imposé que pour six ouvertures. En 1846, les matrices indiquent Guimard comme propriétaire, et le logis est alors imposé pour une porte charretière et seize ouvertures. En 1882, Pierre Chauvineau, à la Crèche, était devenu le propriétaire et à cette époque, l'ensemble est imposé pour deux portes charretières. En 1914, Louis Berland, sabotier au bourg de Prailles, est indiqué comme propriétaire, puis, à partir de 1931, plusieurs membres de la famille Poupinot. Enfin, en 1952, les époux Branger-Thébault en sont devenus les propriétaires.
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description
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De l'ancien logis au sud-ouest ne subsistent que des vestiges d'une cheminée monumentale à l'étage. Le logis principal est précédé d'une cour fermée à l'ouest, accessible par une porte charretière et une porte piétonne dont une des pierres de l'encadrement porte le graffiti 1789. Ce logis, simple en profondeur, a sa façade à trois travées sur le mur gouttereau ouest. Sur cette élévation une porte murée à linteau monolithe en anse de panier est le dernier témoignage de la forme des anciennes baies (refaites). La cave voûtée située sous la partie nord de ce logis est accessible à l'ouest par une porte dont le linteau est en anse de panier. De part et d'autre de l'escalier droit en pierre qui descend dans cette cave, des niches peu profondes, aux linteaux aussi en anse de panier, ont été aménagées. L'escalier hors oeuvre est accolé sur l'élévation est. Une porte à panneaux donne accès à l'étage. Un couloir nord-sud est formé par des cloisons en bois qui délimitent les chambres. A l'intérieur, au rez-de-chaussée, une baie murée dans la pièce sud présente un linteau triangulaire surmonté par un arc de décharge. A l'étage, le trumeau de la cheminée d'une des chambres est orné d'une peinture représentant une porte semblable. Deux autres cheminées, superposées dans les pièces nord, décorées d'une coquille stylisée au rez-de-chaussée et d'une palmette stylisée à l'étage, dateraient plutôt du 18e siècle. Ce logis, ainsi que l'escalier hors oeuvre, est couvert d'une toiture à longs pans et croupes avec deux épis de faîtage en pierre en forme de bouchon de champagne.
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élévation
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élévation à travées
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étages
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sous-sol ; 1 étage carré
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escaliers
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escalier intérieur : escalier en vis avec jour, en charpente ; escalier intérieur : escalier droit, en maçonnerie
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gros-oeuvre
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calcaire ; moellon ; enduit
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couverture (type)
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toit à longs pans ; croupe
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couverture (matériau)
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tuile creuse
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couvrement
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voûte en berceau brisé
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décor
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sculpture ; peinture
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représentation
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ornement à forme géométrique ; palmette ; ornement à forme architecturale ; fronton ; pilastre ; ornement à forme animale ; coquille
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Le manteau de la cheminée de la pièce nord à l'étage est orné d'une palmette stylisée. Le trumeau de la cheminée d'une pièce à l'étage est peint d'une porte à fronton triangulaire et encadrement à pilastres. Le manteau de la cheminée de la pièce nord au rez-de-chaussée est orné d'une coquille stylisée.
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typologie
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Logement à façade en gouttereau. Trois travées.
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propriété
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propriété privée
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type d'étude
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inventaire topographique
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rédacteur(s)
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Liège Aurélie ; Pon Charlotte
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référence
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IA79000960
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© Inventaire général
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enquête
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2001
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date versement
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2005/07/11
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date mise à jour
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2011/10/03
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crédits photo
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Pon, Charlotte - © Inventaire général, ADAGP
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Contact service producteur
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