historique
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C'est suite à un incendie ayant ravagé la ville intra-muros en 1401 que l'Aigue, affluent de la Bouzaise, est canalisée pour venir se déverser dans des rigoles implantées au centre de certaines rues dont la pente était favorable à l'écoulement, créant ainsi autant de ruisseaux artificiels. On retrouve le tracé de cette organisation disparue aujourd'hui, mais qui a perduré jusqu'à la fin du 19e siècle, sur le plan de 1575 publié par Belleforest, sur celui publié par Mérian au milieu du 17e, et sur celui levé par Monge et Fion en 1764 et publié en 1772. Les archives municipales contiennent de nombreuses pièces comptables touchant à la réfection de la conduite amenant les eaux de l'Aigue dans la ville, montrant bien par là un soucis constant d'entretenir l'installation. Le projet formulé en 1762 par le maire Maufoux pour faire élever des fontaines jaillissantes sur toutes les places de la ville ne sera, faute de moyens financiers suffisants, jamais réalisé. La Bouzaise aurait eu deux déchargeoirs, mais un seul figure sur le plan de Monge et Fion. Ce déchargeoir existe toujours, passant en souterrain sous un ilot, mais on ne sait pas quand il été aménagé. La Bouzaise elle-même, qui coulait presque tout le temps à découvert dans la ville intra-muros, a été progressivement occultée à la vue, principalement : au niveau de la place Fleury par Quinard en 1757-58 (en remplacement de l'éxigu pont aux chèvres) , lors de l'aménagement de l'avenue de la République à partir de 1873 (canalisation plus bas que le cours naturel dans un aqueduc de 4m de large et de 2m de haut. Le dessus de l'aqueduc est remblayé) puis après la démolition du moulin de la ville en 1891.
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