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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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Manoir
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localisation
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Poitou-Charentes ; Deux-Sèvres ; Beaussais
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aire d'étude
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Celles-sur-Belle
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lieu-dit
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le Breuil
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dénomination
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manoir
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parties non étudiées
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cour ; logement ; grange ; étable ; écurie ; hangar agricole ; four ; puits
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époque de construction
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2e moitié 15e siècle ; 16e siècle ; 17e siècle ; 2e moitié 19e siècle
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auteur(s)
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maître d'oeuvre inconnu
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historique
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Un certain Jean de Maroys (ou Maroix) , écuyer, seigneur du Breuil, est mentionné dans un bail à ferme de 1448. Son fils (ou petit-fils) Jacques de Maroys, écuyer, seigneur du Breuil de Beaussais, a rendu deux aveux : en 1485 à François Chabot, seigneur de Jarnac, Aspremont et Beaussais, et en 1497 à Madeleine de Montmorency, dame de Jarnac, Aspremont et Beaussais. Louis de Maroix, seigneur du Breuil de Beaussais, petit-fils de Jacques, et Renée Landry, sa femme, ont échangé cette seigneurie entre 1560 et 1571 contre 100 boiselées de terre avec Julienne de Puyvert, veuve de Jean Landry. L'ensemble du logis semble avoir été bâti en deux temps : un premier logis rectangulaire à étage qui, d'après ses cheminées et ses fenêtres à coussiège et traverse pourrait dater de la seconde de moitié du 15e siècle ; il aurait alors été construit pour Jean de Maroys ou pour son (petit) fils Jacques. Puis un second logis plus modeste (de fermier ?) , sans étage, accolé au sud et communiquant au premier logis, pouvant dater du début du 16e siècle. Dès avant la fin du 16e siècle, le manoir était devenu un bien de rapport qui, par alliances matrimoniales et successions, a fait partie des biens des familles de Nouzières, Garnier, Lévesque, et à partir de 1660 des Frotier de la Coste-Messelière (pour la moitié jusqu'en 1720). Le partage de la succession de 1660 indique clairement que le domaine était donné à bail à deux métayers. C'est ce qui explique que les deux états des lieux de 1706 et 1720 ne décrivent que le petit logis du fermier accolé au sud, tandis que la visite des bâtiments de 1771 décrit l'ensemble des bâtiments. Cet état des lieux détaillé permet de connaître la structure d'origine du grand logis. A cette date il n'est fait mention d'aucun vitrage, signe que le logis n'a pas été habité par les propriétaires depuis très longtemps. L'écurie à juments accolée à l'élévation nord du grand logis existait déjà à cette époque. Roland Larchier, qui a gravé son nom sur une pierre de l'encadrement de la porte d'entrée de cette écurie, est-il le maçon qui l'a bâtie ou restaurée ? Vendu en 1813, l'ensemble a été adjugé à Pierre-Théodore du Rousseau de Fayolle, qui l'a revendu à Louis Loudun, propriétaire à Saint-Maixent, avant 1817. A cette date, le logement était imposé pour deux ouvertures seulement. Il s'agit probablement du petit logis de fermier et non du grand logis dont les fenêtres du rez-de-chaussée avaient été murées. Par la suite, le domaine a appartenu à Louis Robert, juge à Civray (vers 1845-vers 1886) , puis à Armand Gabet, propriétaire à la Gravette (commune de Prailles). Pendant tout le 19e siècle, ce manoir est donc resté une ferme de rapport. A une date inconnue, l'escalier en pierre extérieur a été ajouté, peut-être avec ce qui restait des marches de l'escalier en pierre intérieur qui a totalement disparu. En 1882, le logement est imposé pour quatre ouvertures, ce qui permet d'émettre l'hypothèse que Louis Robert avait fait construire avant cette date le nouveau bâtiment de la grange-étable au sud des bâtiments existants, comprenant un petit logement au nord-ouest, auquel un hangar a été accolé par la suite au nord-est. Depuis 1872 au moins, une famille Fouché exploitait cette propriété d'une cinquantaine de hectares avec quelques domestiques. Par manque d'entretien, le logis s'est dégradé et l'ancienne grange-étable est en ruines. L'ensemble vient d'être acheté par un couple désireux de restaurer ce petit manoir.
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description
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Le premier logis à étage est couvert d'une toiture à longs pans et pignons couverts. Il est précédé à l'est par un auvent contenant les vestiges de la tourelle du pigeonnier. Le logis du fermier, accolé au sud, est également couvert d'une toiture à longs pans et pignon couvert. Un escalier droit en pierre, permettant l'accès au comble à surcroît, y est accolé à l'est. Un troisième logement est aménagé au nord-ouest de la grange construite dans la seconde moitié du 19e siècle.
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étages
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1 étage carré ; comble à surcroît
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escaliers
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escalier de distribution extérieur : escalier droit, en maçonnerie
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gros-oeuvre
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calcaire ; moellon ; enduit
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couverture (type)
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toit à longs pans ; pignon couvert
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couverture (matériau)
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tuile creuse
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typologie
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Ferme à dépendances adossées. Grange à façade en gouttereau.
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propriété
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propriété privée
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type d'étude
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inventaire topographique
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rédacteur(s)
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Liège Aurélie ; Pon Charlotte
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référence
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IA79000874
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© Inventaire général
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enquête
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2000
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date versement
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2005/07/11
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date mise à jour
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2011/10/03
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crédits photo
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Pon, Charlotte - © Inventaire général, ADAGP
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Contact service producteur
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