Liste des réponses  Affiner la recherche Autre recherche
Réponse n° 1105

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site Maison d'apothicaire, dite maison d'Adam et Eve ou maison d'Adam ou maison de l'Arbre-de-Vie
localisation Pays de la Loire ; Maine-et-Loire ; Angers
aire d'étude Angers intra-muros
lieu-dit Centre-ville (quartier)
adresse 1 place Sainte-Croix
dénomination maison
parties non étudiées cour ; boutique ; puits
éléments remarquables sous-sol ; élévation ; escalier
époque de construction 4e quart 15e siècle
siècle détail 1er quart 19e siècle ; 3e quart 20e siècle
année 1491
auteur(s) Vitry Bernard (architecte des Monuments historiques) ; Maimponte Marcel (sculpteur) ; Enguehard Henri (architecte) ; Mester de Paradj Gabor (architecte des Monuments historiques)
personnalité(s) Lefèvre Jean (commanditaire) ; Lebreton Jean (commanditaire)
historique Cette célèbre maison est datée avec précision grâce à une dendrochronologie effectuée en 2001 sur la charpente de toit et situant la construction peu après 1491, année d'abattage des bois. Selon les sources fiscales de l'Ancien Régime, le commanditaire était un apothicaire du nom de Jean Lefèvre ou Jean Lebreton ; fille (?) du premier et veuve du second, Renée Lefèvre s'en déclare propriétaire en 1526. La famille Lefèvre occupe déjà les lieux en 1415, date à laquelle un certain Pierre déclare au chapitre Saint-Maurice le logis préexistant dit du Minage, déjà qualifié de grande maison.
Le marchand et notable Jacques Richard (futur maire, qui fera reconstruire l'hôtel voisin de Thévalle) , détient ensuite la maison d'Adam par sa femme, fille de l'apothicaire René Berthaut succédant à Lebreton (source de 1544). D'autres notables y seront établis, dont deux juges consuls de la juridiction des marchands, Jean Jolivet en 1686 (marchand de draps de laine) et son gendre Michel Adam en 1714 (marchand de draps de soie). Ce dernier patronyme n'est pas à l'origine de l'appellation. En effet, les différentes désignations liées aux figures sculptées sur le poteau d'angle du rez-de-chaussée remontent au moins au 17e siècle : maison d'Adam et Eve dans un censif de 1684, autrefois maison d'Adam dans la vente de 1686, maison de l'Arbre de vie dans celle de 1714.
La description de la ville d'Angers faite en 1778 par le prêtre Julien Péan de la Tuillerie ne mentionne de ce logis que le poteau d'angle, remarqué pour son iconographie. A la Révolution sont détruites les grandes figures en pied d'Adam et d'Eve (avec le serpent) de part et d'autre du pommier, seul à rester en place. L'intérêt pour l'ensemble des façades sculptées et peintes apparaît dans une description de 1834 par Jacques-André Berthe, autre chroniqueur du temps. Signalant le vandalisme révolutionnaire, il déplore les remaniements survenus vers 1814 : modification du grand pignon par une demi-croupe sur la place Sainte-Croix, suppression des fermes de tête des lucarnes à pignons sur la rue Montault, plâtrage du hourdis de briques apparentes.
Cet état perdure jusqu'à la restauration des façades, sous la conduite de Bernard Vitry, architecte des Monuments historiques, et de son correspondant local, Henri Enguehard : les travaux, entre 1951 et 1954 place Sainte-Croix, voient le rétablissement du grand pignon et la réfection des poteaux sculptés à partir du troisième étage carré. La sculpture est alors confiée à Marcel Mainponte, établi à Bagnolet. Puis les travaux se poursuivent rue Montault, entre 1964 et 1967. La dernière et lourde restauration fut entreprise en 1994 sous la direction de l'architecte des Monuments historiques, Gabor Mester de Paradg. La distribution d'origine des parties communes fut néanmoins conservée, couloir, escalier ainsi que les portes palières en plein-cintre du 2e étage (sauf leurs vantaux de portes, en place avant 1994).
Dans ce dernier chantier fut incluse la maison voisine du 17 rue Montault, attachée à la maison d'Adam depuis le 16e siècle (propriété Richard en 1544). Les deux logis étaient auparavant reliés sur la courette par une galerie d'étage refaite dans la 2e moitié du 19e siècle, supprimée lors de la dernière restauration. Ils sont désormais indépendants avec étages divisés en appartements. Seuls les rez-de-chaussée à usage commercial sont rassemblés et dévolus, depuis 1992, à la boutique de La maison des artisans.
Les musées d'Angers conservent dans leurs réserves un fragment de poteau sculpté figurant un porteur de fagots et un culot représentant un chien (celui-ci donné en 1840 par la veuve Loiron, alors propriétaire).
description Parcelle d'angle, de plan presque carré, d'environ 8 m x 10 m. Corps de logis unique en L, avec courette postérieure, où prend jour la grosse vis circulaire de pierre (2, 60 m de diamètre intérieur) ; celle-ci est accessible par un couloir latéral (éclairé sur la place par une porte surmontée d'un jour) et dessert deux grandes pièces en profondeur sur la rue Montault.
La demeure est à trois étages carrés et deux étages de combles : ces derniers s'éclairent dans le large pignon unique de la façade principale, place Sainte-Croix, et par la double lucarne monumentale de la façade latérale, rue Montault. La présence d'un petit entresol n'est pas assuré, ses éventuelles traces dans la cage d'escalier (marche palière et portes murées) pouvant également correspondre à des remplois de la "grande maison" précédente.
La couverture principale est faite de deux longs pans, sur l'un desquels s'appuient, par des noues, les longs pans des grandes lucarnes latérales (rue Montault).
Les deux façades sur rues (sud et ouest) sont en pan de bois sur un solin de pierre. Les élévations sur cour (nord et est) sont en tuffeau et les murs mitoyens en maçonnerie mixte. La mise en oeuvre du pan de bois est élaborée : étages en surplomb sur poteaux élargis, panneautage à losange (motif créé par l'assemblage à tenons et mortaise de décharges et de guettes faiblement espacées) , hourdis originellement en brique, puis en mortier de ciment (1952) , actuellement en iso chanvre. Sur la façade principale (côté place) , les sablières sont dédoublées à chaque niveau et prennent appui sur un poteau central.
Trois "avancements" sur la voie publique sont dûment signalés en 1544 : la tourelle d'angle "en forme d'escriture ou comptouer à pans" s'élevant sur les deux premiers étages carrés, le petit avant-corps de la rue Montault assurant un minuscule passage en surplomb "pour aller d'une chambre à l'autre" à chacun des trois étages carrés, ainsi qu'une avancée sous la chaussée (probable descente de cave, non retrouvée).
Les poteaux et sablières moulurées portent un riche décor sculpté, encore polychrome au début du 19e siècle (étudié dans la base Palissy).
D'aspect homogène, les caves du sous-sol sont voûtées en berceau segmentaire et appareillées en tuffeau ; à l'exception du palier d'escalier voûté d'ogives chanfreinées. Accessible à ce niveau, le puits adossé au mur mitoyen du 17 rue Montault présentait aussi une ouverture dans l'angle nord-est de la cour (aujourd'hui transformée en porte).
élévation élévation à travées ; élévation ordonnancée
étages sous-sol ; entresol ; 3 étages carrés ; 2 étages de comble
escaliers escalier dans-oeuvre : escalier en vis sans jour, en maçonnerie
gros-oeuvre bois ; pan de bois ; brique ; enduit partiel ; tuffeau ; grand appareil ; moyen appareil ; schiste ; moellon sans chaîne en pierre de taille ; enduit
couverture (type) toit à longs pans ; pignon couvert ; noue ; appentis
couverture (matériau) ardoise
couvrement voûte en berceau segmentaire ; voûte d'ogives
décor sculpture (étudiée dans la base Palissy) ; menuiserie
représentation plis en serviette
  Au deuxième étage, les deux portes sur l'escalier conservaient encore des vantaux à pli en serviette.
typologie Maison marchande des XVe-XVIe siècles : façade en pan de bois, structure savante (type A1a).
état restauré
propriété propriété de la commune
protection MH 1922/09/28 : classé MH partiellement
  Façades : classement par arrêté du 28 septembre 1922.
type d'étude inventaire topographique
rédacteur(s) Letellier-d'Espinose Dominique ; Biguet Olivier
référence IA49001041
  © Région Pays de la Loire - Inventaire général ; © Ville d'Angers
enquête 1982
date versement 2009/11/25
date mise à jour 2010/11/09
crédits photo Giraud, P. - © Région Pays de la Loire - Inventaire général, ADAGP
 
Contact service producteur
service producteur Région Pays de la Loire - Centre de ressources
1, rue de la Loire - 44966 Nantes cedex 09 - 02.28.20.54.70
autre dossier dossier de protection
 
Protection des droits des auteurs de la base Mérimée, des notices et des images :
Aucune exploitation, notamment la diffusion et la reproduction, intégrale ou par extrait, autre que celle prévue à l'article L.122-5 du Code de la propriété intellectuelle, de la base de données, des notices et des images de ce site ne peut être réalisée sans autorisation préalable du ministre chargé de la culture ou, le cas échéant, du titulaire des droits d'auteur s'il est distinct de lui, sous peine de poursuites pour contrefaçon en application de l'article L.335-3 du Code de la propriété intellectuelle.
[1-100] [101-200] [201-300] [301-400] [401-500] [501-600] [601-700] [701-800] [801-900] [901-1000] [1001-1100] [1101-1200] [1201-1300] [1301-1400] [1401-1500] [1501-1600] [1601-1700] [1701-1800] [1801-1900] [1901-2000] [2001-2100] [2101-2200] [2201-2300] [2301-2400] [2401-2500] [2501-2600] [2601-2700] [2701-2800] [2801-2900] [2901-3000] [3001-3100] [3101-3200] [3201-3300] [3301-3400] [3401-3500] [3501-3514]

1101 1102 1103 1104 1105 1106 1107 1108 1109 1110 1111 1112 1113 1114 1115 1116 1117 1118 1119 1120 1121 1122 1123 1124 1125 1126 1127 1128 1129 1130 1131 1132 1133 1134 1135 1136 1137 1138 1139 1140 1141 1142 1143 1144 1145 1146 1147 1148 1149 1150 1151 1152 1153 1154 1155 1156 1157 1158 1159 1160 1161 1162 1163 1164 1165 1166 1167 1168 1169 1170 1171 1172 1173 1174 1175 1176 1177 1178 1179 1180 1181 1182 1183 1184 1185 1186 1187 1188 1189 1190 1191 1192 1193 1194 1195 1196 1197 1198 1199 1200

Requête ((sculpteur) :AUTR )
Relations Synonymes=1 Spécifiques=9 Génériques=0