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Réponse n° 1173

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site monument commémoratif du Général Jean-Thomas Arrighi de Casanova, duc de Padoue
localisation Corse ; Haute-Corse ; Corte
aire d'étude Corte
adresse place Duc de Padoue
dénomination monument
époque de construction 3e quart 19e siècle
année 1866
auteur(s) Bartholdi Frédéric-Auguste (sculpteur) ; Thiébaut (fondeur)
historique Par une délibération en date du 20 novembre 1862, le Conseil Municipal de Corte décide d'ériger un monument, sommé d'une statue en bronze, au comte Arrighi de Casanova, duc de Padoue, gouverneur de l'Hôtel impérial des Invalides, afin de rendre hommage à ses vertus militaires et civiques. La statue doit "perpétuer le souvenir du grand citoyen qui a consacré sa vie toute entière pour aider à élever à son apogée, la gloire nationale et dont le nom est le symbole de la fidélité au grand Napoléon et à son Auguste famille". Un décret impérial du 7 janvier 1863 approuve cette délibération et l'Empereur Napoléon III participe même à la souscription nationale pour la somme de deux mille francs. Au mois de juillet suivant, François-Napoléon Siméon de Buochberg, maire de Corte, nomme une commission centrale pour donner la meilleure suite à la souscription nationale. Parmi les membres de cette commission figurent le Préfet de la Corse Géry, et Mgr Casanelli d'Istria, évêque d'Ajaccio. L'architecte Roch-Abel Palazzi dresse le plan de la place sur laquelle doit être érigée la statue. Le 15 novembre 1865, le conseil municipal considère que ce plan répond aux voeux de la population de la ville. Les plans du monument auraient dû être soumis à l'approbation du Conseil général des Bâtiments civils avant sa réalisation. Or, le Préfet de Corse les envoie au Maréchal de France, Ministre de la Maison de l'Empereur et des Beaux-Arts, le 24 décembre 1867, alors que le monument est entièrement achevé. Il y joint le décompte de la dépense occasionnée pour les travaux de construction. Le Conseil général des Bâtiments civils ne peut que constater la régularité du décompte et l'exactitude des calculs. La recette de la souscription, ouverte pour l'érection de la statue, s'élève à la somme de 24 867, 10 francs, tandis que les travaux réalisés pour l'élévation du monument sont d'un montant de 37 088, 74 francs, soit un déficit de 12 221, 64 francs. Différents rapports du Conseil général des Bâtiments civils font apparaître des réserves quant à la manière dont a été mené le dossier. Ainsi le 4 janvier 1868, son rapporteur H. Lefuel s'interroge sur "ce qui peut amener devant votre juridiction un travail dans de telles conditions, et la raison ne se voit que dans la nécessité où l'on est de soumettre à l'examen préalable du Conseil général des Bâtiments civils les pièces ci-jointes, afin de pouvoir toucher l'allocation de 2 000 francs affectée à la souscription par S. M. l'Empereur". Lefuel propose de soumettre les comptes à l'examen du Contrôleur en chef du conseil. Le 11 janvier 1868, Lambert, contrôleur en chef du Conseil rend à son tour son rapport. Il note : "le document de comptabilité m'a paru dressé avec une simplicité de méthode remarquable : il est même un peu trop sobre d'indication sur la nature des constructions qui concourent à l'érection du monument. La maçonnerie en général, sans qu'on puisse préciser sa constitution est évaluée uniformément à 10 francs le mètre cube. La pierre de taille qu'on peut supposer en granite, mais dont la provenance n'est pas énoncée, est mise à prix à 250 francs le mètre cube pour toutes les parties du monument qui en sont revêtues ou formées. Du reste, les calculs ont été reconnus fort exacts dans toutes les opérations et j'ai l'honneur de proposer au conseil de maintenir le total tel que M. Lefuel le lui a déjà fait connaître, c'est-à-dire à 37 088, 74 francs dans lequel chiffre il entre une somme de 959, 47 francs pour remise au trésorier, une autre de 596, 63 francs pour honoraire à l'architecte et enfin une dépense de 22 700 francs attribuée à la statue en bronze. Si du total 37 088, 74 francs, on retranche les trois dernières sommes précitées, il reste pour la part du piédestal proprement dit les ouvrages accessoires en remblais et murs de soutènements 12 832, 64 francs ce qui ne me semble pas hors de proportion avec le but qu'on s'est proposé". C'est à Frédéric-Auguste Barthol di, un des plus grands sculpteurs de la seconde moitié du XIXe siècle, qu'est confiée la commande de la sculpture en bronze. La statue du duc de Padoue sera présentée au Salon (qui se tenait tous les ans, aux Champs Elysées, un peu avant l'hippodrome) et Bartholdi dessinera lui-même le piédestal sur lequel elle est placée. Précisons que le modèle en plâtre est conservé au château de Courson, propriété du duc de Padoue restée à ses descendants. Le 16 février 1868, une somme de deux mille cinq cents francs est votée pour la cérémonie de l'inauguration. Ce monument est inauguré le 17 mai 1868.
description Ce monument commémoratif est formé d'un socle de plan carré, en granite mouluré, orné sur ses quatre faces d'un aigle en bronze aux ailes déployées tenant dans ses serres une couronne de laurier et des inscriptions parmi lesquelles la dédicace et les mentions de ses hauts-faits. Il est sommé d'une statue en bronze du duc de Padoue, figuré en pied, de face, en uniforme. La signature du sculpteur est portée sur sa base.
gros-oeuvre bronze ; fonte ; granite ; pierre de taille
décor sculpture
propriété propriété publique
type d'étude enquête thématique régionale (la statuaire publique en Corse, enquête partielle)
rédacteur(s) Bianco Odile ; Fideli Marie-Antoinette
référence IA2B001768
  © Collectivité Territoriale de Corse ; © Ville d'Ajaccio
enquête 2010
date versement 2011/03/07
crédits photo Bertozzi, Jean-André - © Collectivité Territoriale de Corse
 
service producteur Collectivité Territoriale de Corse - Direction du Patrimoine - Service de l'Inventaire du Patrimoine
Villa Ripert - 1, cours Général Leclerc - 20000 Ajaccio - 04.95.10.98.22/04.95.10.98.23
 
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Requête ((sculpteur) :AUTR )
Relations Synonymes=1 Spécifiques=9 Génériques=0