historique
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Traditionnellement, il est écrit que saint Dodon aurait fondé un prieuré à Moustier au VIIe siècle, prieuré qui serait entré dans les dépendances de l'abbaye de Lobbes. D'autres sources mentionnent qu'Aubert, évêque de Cambrai, est à l'origine de la vocation d'un dénommé Landelin. Celui-ci après une vie de brigandage s'est converti et est ordonné prêtre par Aubert qui l'incite vers 635 à s'installer comme ermite à Lobbes sur la Sambre. Ensuite Landelin crée les monastères d'Aulne, de Wallers, c'est-à-dire de Moustier-en-Fagne et de Crespin. Par souci d'unification, les Carolingiens choisissent pour tous les monastères de l'Empire une règle unique, celle de saint Benoît. Cette règle est imposée définitivement en 817 par le concile d'Aix-la-Chapelle. Ruiné par les attaques des Normands, le prieuré existe cependant jusqu'à la Révolution. On peut encore voir aujourd'hui la chapelle du XVIe siècle de l'ancien monastère, ainsi que la maison du prieur du XVIIIe siècle. En 1643, Arnould de Harchies, seigneur de Moustier, contribue avec l'abbaye de Lobbes (dont l'écusson portant gravé les clefs de saint Pierre est encore visible) à la réfection des bâtiments du prieuré. Le manoir daté 1547 comporte un pignon en façade à escaliers ou gradins qualifié d'" espagnol " par référence à la période politique qui l'a vu naître. En 1962, le prieuré est occupé à nouveau par des moines venus de Mons mais pour de brèves années. Devant partir en Suisse, ils le cèdent à des religieuses installées alors à Cambrai, des Bénédictines olivétaines.
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