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Réponse n° 2491

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site Présentation de la commune de Landas
localisation Nord-Pas-de-Calais ; Nord ; Landas
aire d'étude Parc Naturel Régional Scarpe-Escaut
siècle détail Moyen Age ; 18e siècle ; 19e siècle ; 20e siècle
historique Contrairement aux autres communes de la Campagne habitée, Landas n'a quasiment pas livré de traces d'occupations antérieures au Moyen Age et la bibiliographie locale n'atteste d'aucune trace de l'époque gallo-romaine.
La situation de Landas, en léger retrait des grands axes de circulation de l'époque, à l'ombre d'Orchies qui émerge dès le 8e siècle pour devenir peu à peu la capitale de la Pévèle, pourrait être la raison de cette histoire relativement récente, qui ne semble commencer qu'au 9e ou au 10e siècle.
Landas, par sa proximité avec Orchies, située au carrefour de voies de circulation d'importance stratégique, connaît une histoire mouvementée : elle est saccagée au début de la guerre de Cent Ans par les troupes du comte de Hainaut, allié d'Edouard III d'Angleterre. Elle est de nouveau pillée et incendiée lors de la transition des Pays-Bas bourguignons aux Autrichiens. Enfin, les Prussiens la saccagent vers 1815. Son histoire est étroitement associée, jusqu'à la fin de l'Ancien Régime, à celle de la seigneurerie de Landas (baronnie à partir de 1313) , placée sous la juridiction du comte de Flandre (châtellenie d'Orchies). L'influence de cette puissante seigneurie s'exerce particulièrement du 10e au 14e siècle sur toute la contrée, à laquelle les abbayes de Saint-Amand, Marchiennes, Cysoing achètent leur protection, de même que le chapitre de la cathédrale de Tournai. Les sires et barons de Landas auraient établi leur château sur une motte entourée d'eau, près de l'église et du cimetière ; la planche des albums du duc de Croy confirme la présence d'une petite tour quadrangulaire en brique et tuile, mais nullement celle d'une imposante maison forte.
En 1313, le roi Philippe le Bel érige Landas en baronnie (en y annexant, à l'origine, Bouvignies). Vers le 13e siècle, outre cette seigneurie principale, on en compte 3 autres, celles de L'Espesce, de La Cocquerie et du Loir. Le château (IA59002492) de cette dernière est situé sur Sars-et-Rosières, mais ses propriétés s'étendent également sur Landas et son histoire est étroitement associée aux barons de Landas qui en sont les seigneurs au début du 15e siècle.
La seigneurie de L'Espesce serait un démembrement, antérieur à 1250, de la seigneurie principale. Elle est revendue vers 1434 par Pierre de Lannais au seigneur de Landas. A partir de cette époque, elle devient une simple annexe de la seigneurerie de Landas, tout en continuant à former un fief distinct. Le dernier souvenir de cette seigneurie est le nom dérivé donné à la rue des Epêches.
La seigneurie de La Cocquerie dépend à l'origine et jusqu'au 15e siècle de la seigneurie de L'Espesce. A l'origine, cet arrière-fief d'Orchies ne consiste qu'en une maison sur motte, bassecourt, grange, mares couchis, jardin contenant 3 quartiers avec 7 cens de terre y tenant. Cependant, il prend de l'importance par les acquisitions de terres que ses possesseurs, les Sénellart de Douai, font à l'entour, et surtout par la construction d'un château qu'ils font édifier à la place d'un manoir du 15e siècle. Un descriptif détaillé du fief est donné en 1644, rédigé dans le cadre de sa mise en vente, soit un chasteau composé de plusieurs édifices partie couverte d'escaillles [ardoises], bacicollé d'eau, pont-levis, jardin de plaisance, le tout environné d'amples fossés avec la bassecourt, aussy amasé de maison, chambres, granges, estables. [...] Item aultre manoir en forme de cense, amaze de maison, granges, estables et autres édifices appelé vulgairement la cense de la cocquerie [...] Item un petit bois au dit-lieu seigneurial et appendant ala dite maison. (Draux). Le marchand douaisien François Bretel rachète la seigneurie (le 9 août 1662, le roi d'Espagne délivre des lettres à Jean-François de ou van Bretel, seigneur de la Cocquerie et autres lieux). A la Révolution, la famille ayant émigré, le domaine est vendu comme bien national. Le nouvel acquéreur le revend au retour des émigrés. Les descenda nts de Bretel habitent le château jusqu'à sa destruction vers 1856 (?). La cense attenante, conservée, est remaniée.
En 1838, est construite une mairie-école de garçons (IA59002748) , la plus ancienne de la Campagne habitée ; l'ancienne maison commune se situant auparavant au bord de la place de l'Eglise, à l'emplacement actuel du monument aux morts, en très mauvais état, est détruite vers 1826. L'école est agrandie dans la seconde moitié du 19e siècle.
En 1871, la paroisse fait reconstruire le presbytère (IA59002749) , sur le terrain du verger communal tout proche de l'église. L'ancien presbytère situé sur la place Verte (ou place Quennoy, actuelle place Roger-Salengro) est alors utilisé par les soeurs dispensant l'éducation aux jeunes filles (IA59002751).
En 1928, l'école privée Sainte-Bernadette est édifiée (IA59002748). Enfin, vers 1936-1937, l'école des garçons est dissociée de la mairie et reconstruite à côté de l'école des filles. Comme dans certaines communes de la Campagne habitée, le 19e siècle marque l'avènement d'une ère agricole, artisanale et industrielle prospère : en raison du blocus napoléonien sur les denrées d'importation, il est recommandé aux maires d'intensifier dans leur commune la culture de la betterave à sucre. Cet essor n'est pas sans causer des soucis à l'entretien des chemins boueux (AD Nord série O 330/60) de la commune comme l'exprime un rapport de l'agent voyer de 1852 évoquant la construction et la réparation du pavé suite aux dégradations extraordinaires causées par l'établissement de 2 fabriques de sucre... (AD Nord série O 330/62). Le développement artisanal et industriel semble particulièrement s'accélérer avec la construction d'une ligne de chemin de fer entre Lille et Valenciennes traversant Landas. Décrétée par Napoléon III (4 juillet 1864) et commencée en 1865, la ligne est inaugurée en 1870. Une première gare, construite en 1874 (AD Nord série O 330/27) au hameau du Hennoy, est remplacée par une nouvelle (actuellement maison) , de l'autre côté de la voie, vers la fin du 19e siècle. La rue Lajette (actuelle rue du Maréchal-Leclerc) menant de la gare à la place Quennoy (actuelle place Roger-Salengro) connaît, dès cette époque et jusque vers l'entre-deux-guerres, une forte densification par l'établissement de fabriques artisanales et industrielles dont deux panneries (fabriques de tuile flamande) (pannerie Eve IA59002750) et une minoterie à partir de 1924 (IA59002740).
Le nombre important d'ouvriers employés dans les diverses fabriques amène la construction de maisons de taille modeste. Une cité ouvrière (environ 17 logements) est aménagée par l'entreprise d'équarrissage Trublin vers 1920-1930 sur le site désaffecté d'une des panneries. Dans la seconde moitié du 19e siècle, diverses activités se maintiennent ou se développent dans le centre-bourg : l'activité brassicole est attestée par deux brasseries dont les bâtiments sont en partie conservés : celle dirigée par la Veuve Hermand (AD Nord M 417/4120) (actuel 412, rue du Général-de-Gaulle ?) et Simon, puis Simon-Deconinck (AD Nord M 417/4124) (voir notice maison de brasseur, 69, rue Albert-Lagache IA59002745) jusqu'en 1932 (date de tarissement des puits artésiens).
A la fin du 19e siècle le fermier-bourrelier Trublin transforme sa ferme en tannerie, diversifiant peu à peu ses activités par la fabrication de matelas et d'engrais, puis par l'équarrissage, qui devient l'activité principale jusque vers 1970 et nécessite la reconstruction de bâtiments plus importants à cheval sur le territoire de Beuvry-la-Forêt. La présence de briqueteries est attestée (AD Nord M 417/4122) ; le seul élément conservé est la ferme traditionnelle à cour fermée (662, rue d'Orchies) , qui fabrique des briques durant le 1er quart du 20e siècle. Son corps de logis, probablement antérieur au 19e, est désaffecté mais maintenu dans un état de conservation proche de celui d'origine. On trouve à proximité (222, rue d'Orchies) une fer m e autrefois maison du contremaître de cette briqueterie.
Autre exemple de ferme-usine, la ferme-cossetterie au 2269, chemin Rousseau, fabriquant des cossettes de chicorée, destinées à la torréfaction, en activité dans la 1ère moitié du 20e siècle. Un atelier de charron-tonnelier-forgeron (638, rue du Général-de-Gaulle) , établi de 1938 à 1970 à l'emplacement d'une ferme, subsiste partiellement (préau destiné au débit des grumes, granges de séchage du bois et atelier) ; une ferme-forge est en activité jusque vers 1920 (380, rue du Général-de-Gaulle) (IA59000782) ; il convient de noter le cas atypique d'une ferme-fabrique de chemises, reconvertie par la suite en graineterie (424, rue de Guivarmez).
type d'étude inventaire topographique
rédacteur(s) Luchier Sophie ; Cailleau Cyril
référence IA59002060
  © Inventaire général ; © PNR Scarpe-Escaut
enquête 2003
date versement 2004/12/27
date mise à jour 2012/02/27
crédits photo Thibaut, Pierre - © Inventaire général ; © PNR Scarpe-Escaut
 
service producteur Conseil régional du Nord - Pas-de-Calais - DAIRE
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Requête ((Nord) :LOCA )
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