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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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Tuilerie de la Vernaterie
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localisation
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Centre ; Indre-et-Loire ; Betz-le-Château
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aire d'étude
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Indre-et-Loire
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lieu-dit
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Vernaterie (la)
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dénomination
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tuilerie
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parties non étudiées
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atelier de fabrication ; maison
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époque de construction
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Temps modernes
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auteur(s)
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maître d'oeuvre inconnu
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historique
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A sa mort, en 1762, Jean Casnin ou Canin, tuilier, laisse entre autres biens, la tuilerie de la Vernaterie. Cette dernière restera en indivis entre ses fils Jean, tuilier, et Léonard, garde particulier, jusqu'en 1786, date à laquelle Jean Canin, l'acquiert en adjudication privée pour la somme de 6 048 livres, en sus de charges diverses précisées dans l'acte ci-joint du 13 août 1786. Après le décès de Jean Canin, survenu en 1790, la tuilerie sera exploitée par sa veuve Madeleine Bourdeaux et le second mari de celle-ci, André Gagnepain, tuilier, précédemment employé sur le site, et ce jusqu'au décès de ladite femme vers 1820. La tuilerie passe alors à Victor Canin, leur fils, né en 1785, également tuilier, marié en 1813 à Victoire Bouzier, lequel l'exploitera jusqu'à sa mort en 1828. La veuve de Victor Canin ayant épousé en seconde noce Louis Marteau, tuilier, la tuilerie sera maintenue en activité. En 1854, le site passe à Joseph Dard, de Ferrière-Larçon, et la tuilerie est portée démolition en 1861. La terre passe en 1866, à Ferdinand Travouillon et en 1883, à Louis Legot-Poupineau, tuilier, lequel y fait construire une nouvelle tuilerie en 1884. Cette dernière sera exploitée de 1906 à 1927 par son fils, Louis Legot-Assailly-Chevreau, et ensuite par Georges Cotron-Legot, briquetier. La veuve de Louis Legot étant nue-propriétaire en 1950, et la veuve de Georges Cotron, usufruitière, l'exploitation de la tuilerie est alors confiée par bail de 9 ans, à compter de Noël 1952, à Edmond Nodin, tuilier. Au terme du bail, fin 1961, le droit de prise de terre ayant été dénoncé, l'activité cessera sur le site. Une végétation grimpante importante envahit alors le four, le foyer est en partie comblé, les murs se détériorent, voire s'effondrent au Sud. Actuellement, c'est un bâtiment rural, une habitation. Il est attesté que le site était occupé par une tuilerie au milieu du 18e siècle. Les bâtiments actuels sont du 19e siècle. Le tuilier, propriétaire ou exploitant, employait 5 domestiques en 1836 et 1841 ; 1 ouvrier tuilier en 1856 ; 1 en 1886 ; 2 en 1896 ; 3 en 1906 ; 1 en 1938 ; aucune aide de 1952 à 1961. Tous étaient logés sur le site de la Vernaterie voire Vernatrie. Les parties constituantes sont une halle, un hangar, une maison, des dépendances, un puits et une cour pour partie sur les parcelles 27 et 30 avant 1884, totalité parcelle 30 ensuite.
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description
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En 1884, four à feu intermittent, d'une capacité administrative brute de 11 m3, cuisant moins de 8 fois l'an, permettant la fabrication de tuiles, briques, carreaux et chaux naturelle. La matière première était tirée de fosses situées à proximité du four. Pour les tuiles, 120 m à l'Est, pour les briques, 200 m au Sud. Transport par tombereaux. Four pignon ouvert, partiellement enterré, avec contrefort à l'Ouest, de section rectangulaire 5, 40 X 4, 63 m et d'environ 5 m de hauteur totale. Embrasure de foyer de 0, 58 m de large, en face Ouest, et de chargement de 1, 85 X 0, 57 m en face Nord. Halle intéressante (2 du type dans le Lochois) de 17, 70 X 9, 90 m et 3, 10 m de hauteur à la sablière. L'extrémité Ouest de la halle, en briques, de 17 m de longueur, a été détruite. De 1952 à 1961, la production était de 100 000 tuiles et 50 000 briques par an, et ce en 5 fournées. Matériaux de gros oeuvre du four en moellons bruts ; les chaînes d'angle en pierre de taille ; la cuve est revêtue de briques de chant et de boutisse ; les embrasures et voûtes sont en briques, les piédroits en pierre de taille. La halle est en pierre de taille de tuffeau 0, 6 X 0, 3 m en appareil simple régulier. La couverture de la halle est en tuiles plates. Le four et la halle ont un plan rectangulaire. Les embrasures du four ont une voûte en arc. La halle, linteaux pierre et bois, charpente. La forme des baies, embrasures du four, en arc brisé ou segmentaire sur piédroits. La halle, baies libres sans remplage. Le site était équipé d'une machine à vapeur citée en 1930 ; moteur électrique ultérieurement. On fait état en 1923, d'un broyeur et d'une presse à bras ; de 1930 à 1961, d'un broyeur, d'une mouleuse et d'une presse à bras. Le site était desservi par une voie particulière. La surface totale était de 4 547 m². La surface bâtie était de 1 440 m².
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plan
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plan rectangulaire régulier
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gros-oeuvre
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brique ; moellon ; pierre de taille ; tufeau
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couverture (type)
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pignon découvert
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couverture (matériau)
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tuile plate
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couvrement
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voûte en berceau
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état
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vestiges
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propriété
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propriété privée
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type d'étude
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enquête thématique régionale (usines de céramique - fours à chaux - cimenteries d'Indre-et-Loire) (documentation préalable) ; patrimoine industriel
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rédacteur(s)
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Thomas Jacques
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référence
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IA37001468
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© Inventaire général
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enquête
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1997
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date versement
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2004/05/07
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