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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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usine métallurgique (usine de zinc) dite Société Métallurgique de Mortagne, puis Cie Métallurgique Franco-Belge, puis Cie Royale Asturienne des Mines
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localisation
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Nord-Pas-de-Calais ; Nord ; Mortagne-du-Nord
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oeuvre située en partie sur les communes : Chateau-l'Abbaye ; Thun-Saint-Amand ; oeuvre située en partie sur le canton : Saint-Amand-les-Eaux Rive gauche
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aire d'étude
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Nord
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lieu-dit
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Pont-de-l'Imbécile ; Marais-du-Néflier
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adresse
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45 C.D. 268
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hydrographie
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canal de la Scarpe ; canal du Décours
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dénomination
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usine métallurgique
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parties non étudiées
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atelier de fabrication ; cour ; conciergerie ; bureau d'entreprise ; cheminée d'usine ; laboratoire ; vestiaire ; bains douches ; voie ferrée ; quai ; pont-bascule ; cité ouvrière ; terril ; salle des machines
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époque de construction
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1er quart 20e siècle
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année
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1901 ; 1919 ; 1923 ; 1924 ; 1928
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auteur(s)
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maître d'oeuvre inconnu
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historique
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La Société Métallurgique de Mortagne est constituée le 4 mars 1901. Son implantation à Mortagne-du-Nord offre un double intérêt. D'une part la rivière de la Scarpe, canalisée, facilite l'importation et l'exportation des produits, d'autre part, les gisements houillers, situés à proximité, alimentent les fours à oxyder le zinc qui requièrent de grandes quantités de charbon. La société érige deux batteries de fours de réduction du zinc avant d'être mise en liquidation en 1903. En 1905 l'usine est rachetée par la Cie métallurgique Franco-Belge (C.M.F.B.) contrôlée majoritairement par des sociétés allemandes et en particulier la firme Aaron Hirsch und Sohn qui contrôle et importe le minerai de zinc d'Australie. Celui-ci, nommé blende, est désulfuré par grillage dans les Ets Kuhlmann de Loos (Nord). Fermée en 1914, l'usine est démontée en 1917 et détruite en 1918 par les Allemands. Elle est reconstruite en 1919. La Cie. Royale Asturienne des Mines (C.R.A.M.) est majoritaire dans la C.M.F.B. En 1924 est constituée la Société des Usines de Produits Chimiques de Thun. Bien qu'apparemment française et indépendante, l'usine est en fait contrôlée par la C.M.F.B. Cette société nouvelle érige à Thun-Saint-Amand une usine chimique avec le double objectif de griller la blende, dans des fours Spirlet, et d'en récupérer les émanations sulfureuses pour produire de l'acide sulfurique dans des chambres de plomb. Jusqu'alors l'oxyde de zinc provenait de l'usine Kuhlmann de Loos (59). En 1928 un four plus puissant est construit (four à gaz de système Dor, à 320 creusets). La crise du cours du zinc, dans les années 1930, amène la C.M.F.B. à éteindre son dernier four. Après une timide reprise en 1938, l'activité cesse en 1940, en raison de la guerre. La reprise se fait progressivement à partir de 1945. La fermeture définitive se produit en décembre 1963, date approximative de destruction des fours de réduction. La destruction est complète en 1989. L'entreprise produit 2870 t. de zinc dans deux fours de réduction en 1906. 8 fours de 240 creusets quadruplent cette production en 1908. De 1908 à 1912, le nombre d'ouvriers passe de 650 à 950, belges pour la plupart, les autres habitent dans 50 logements ouvriers construits à Mortagne. Une nouvelle cité de 90 logements est érigée à Thun en 1923. L'entreprise est florissante jusqu'en 1914. En 1930, la production représente 1, 7% du zinc mondial. En 1920, l'usine ne tourne qu'à la moitié de sa capacité de production, la reprise véritable se situant en 1922. L'usine de Produits chimiques de Thun et la C.M.F.B. de Mortagne emploient 1500 personnes en 1923, 1200 en 1928 et 65 en 1932. En 1938, un seul four fonctionne encore, employant 113 ouvriers. L'usine cesse de fonctionner durant la Deuxième Guerre mondiale. Un four est remis en marche en 1945, avec 109 ouvriers.
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description
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Lors de la mission d'inventaire ne subsistaient sur le site que 13 cheminées en brique correspondant aux halles de réduction (détruites) et quelques bâtiments. L'usine de creusets était composée de 10 corps de bâtiment jointifs en brique, desservis par un long couloir intérieur équipé de rails et de rotondes. Un atelier de fabrication non identifié, en rez-de-chaussée et couvert de 3 sheds, comportait un système de transmission souterrain. Les bains-douches étaient composés de cabines de douches et d'une salle des pendus. La salle des machines, vidée de ses installations, étaient flanquée d'une cheminée. Les imposants bureaux, en pierre, étaient situés à l'entrée de l'usine. Ils comportaient 2 étages sur un rez-de-chaussée surélevé accessible par un escalier monumental.
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élévation
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élévation à travées
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étages
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sous-sol ; rez-de-chaussée surélevé ; 2 étages carrés
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gros-oeuvre
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brique ; pierre ; enduit
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couverture (type)
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toit à longs pans ; lanterneau ; shed ; croupe
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couverture (matériau)
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tuile flamande mécanique ; béton en couverture
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couvrement
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charpente en bois apparente ; charpente métallique apparente
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état
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détruit après inventaire
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type d'étude
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opération d'urgence
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rédacteur(s)
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Ramette Jean-Marc
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référence
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IA59001503
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© Inventaire général
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enquête
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1989
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date versement
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2002/09/19
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date mise à jour
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2012/02/27
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service producteur
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Conseil régional du Nord - Pas-de-Calais - DAIRE 151 Bd Hoover 59555 Lille Cedex - 03 28 82 67 40
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