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Réponse n° 63

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site ancien collège de Jésuites actuellement maison de la culture
localisation Midi-Pyrénées ; Tarn-et-Garonne ; Montauban
aire d'étude Montauban
adresse rue du Collège
dénomination collège
parties étudiées chapelle ; église paroissiale
parties non étudiées église
partie(s) étudiée(s)
époque de construction 2e moitié 17e siècle ; milieu 19e siècle
auteur(s) Laygue, Raymond (maçon) ; Fouilhous, Pierre (maçon) ; Cascarigny, Raymond (architecte)
historique L'édifice actuel semble avoir été bâti à partir de 1658. Cette date est en effet celle à laquelle le receveur des tailles en Quercy, Michel de Colom, se porte acquéreur d'une série de maisons de la rue des Soubirous-Bas. Il apparaît que ce dignitaire voulut mettre à profit la démolition des fortifications pour mener à des fins personnelles une véritable opération de rénovation urbaine. De par ses hautes fonctions et grâce à l'influence qu'il en tirait, Michel de Colom obtint aisément l'accord des particuliers dont il convoitait les parcelles et passa une série de conventions d'achat. Le 23 mai 1661, la municipalité fait promesse de vente à Colom du vacant du Darnage à condition de n'y point bâtir. Pourtant, le 19 décembre 1662, les consuls cèdent à Michel Colom un terrain d'environ 420 m² sur lequel il se devra de faire bastir les aysements pour servir au public. L'emplacement est rempli d'immondices. Colom s'engage à le nettoyer et à y faire construire, à sa charge, deux garde-fous.
Une série d'opérations de remembrement foncier sont mises en route par Colom, des échanges de parcelles sont organisés et ce n'est qu'ensuite que le notable commence la construction de la belle demeure qu'il souhaitait posséder dans ce quartier devenu agréable depuis sa rénovation. En 1664, le bâtiment n'était pas encore terminé. Il semble que Colom fut dans l'obligation de bâtir deux maisons indépendantes. On trouve à cette date des baux donnant des descriptions de cette vaste demeure en briques avec deux entrées principales sur la rue des Soubirous et qu'elle consistait en deux corps de logis séparés par le moyen de la basse-cour et d'un grand degré à repos commun et extérieur à l'exemple de nombreux hôtels montalbanais. L'un des corps de bâtiment donnait sur la rue, l'autre sur les fossés de Campagnes. Tous deux disposaient de deux étages surmontés d'un galetas ; sur la rue, chaque étage comportait trois chambres et sur les fossés seulement une salle et une chambre.
En mars 1664, le gros ouvre est assez avancé pour que le charpentier Pierre Mesplet puisse établir un devis.
L'acte de vente du bâtiment aux Jésuites date de 1676. Il la description de l'édifice qui compte une "grande basse-cour dans laquelle il y a une muraille qui divise la dite basse-cour et toute la maison en deux maisons et en deux basses-cours, et joignant le jardin, il y a encore une autre petite basse cour avec une écurie et un puits muré, confrontant les dites maison et jardin en corps du devant avec la rue des Soubirous bas sur laquelle rue sont les deux portails et entrées principales desdites deux maisons".
La localisation précise de l'hôtel original est impossible car les constructions ultérieures l'ont englobé et profondément modifié. Les corps de logis dans lesquels vivait Colom semblent avoir disparu au siècle dernier. Le Chanoine Gayne et René Toujas (op.cit.) supposent que ces bâtiments étaient situés en bordure de la cour intérieure qui figure sur le cadastre de 1830 à l'est de l'église Saint-Joseph, dans l'alignement des contreforts de cette église.
Vendu aux Jésuites le 23 octobre 1676 pour 20.000 livres, l'hôtel de Colomb installé dans un lieu alors réputé sain et fort commode pour le public et suffisamment vaste pour pouvoir y bastir toutes les classes avec une église connut alors une série d'agrandissements qui aboutirent à sa physionomie actuelle. Les Jésuites achètent une série de maisons qu'ils rasent pour édifier leurs bâtiments, remploient les briques des démolitions à la construction du collège et ne cesseront d'agrandir leur fonds par achat ou par échange. Ils entreprirent en effet la construction de la chapelle (1677), actuelle église Saint-Joseph et peut être celle des deux tourelles qui dominaient les vastes jardins installés sur les anciens fossés de la ville.
Le nouvel établissement ouvre ses portes à la rentrée de 1678, date à laquelle la municipalité leur concède ses droits sur l'ancien fossé mitoyen ou vis-à-vis de leur propriété en é change de quoi ils acceptent d'y recevoir les eaux du surplus du fossé depuis la porte des Cordeliers qui seront captées dans un aqueduc, relais provenant des Cordeliers.
En 1680, ils acquièrent une rasée (120 m2) des Jacobins. Le 24 décembre 1683, ils achètent un jardin de deux coups (240 m2), contigu à l'est au couvent des frères prêcheurs de Villenouvelle, au sud au chemin allant du faubourg au ruisseau Lagarrigue, à l'ouest au jardin des Jésuites et un particulier, au nord, à la vigne des Jacobins et d'autres personnes. Leur fonds, évalué à 4.350 m² était donc très vaste.
La révocation de l'Edit de Nantes laissa espérer aux Jésuites un accroissement de l'effectif de leurs élèves qui les incita à agrandir leurs locaux. Le projet, soumis en 1687 au contrôleur général des finances et évalué à 30.433 livres, fut repoussé à cause de sa cherté. II servira toutefois de guide aux travaux effectués en 1690.
La réalisation des aménagements du collège fut confiée à deux maîtres maçons, Raymond Laygue et Pierre Fouilhous qui s'engagèrent le 29 mars 1690 devant le syndic et procureur du collège à construire "pour 24 sols la canne carrée de muraille tous les ouvrages et massoneries du batiman que les R. P. Jésuites".
Le Collège des Jésuites, dans son aspect définitif, n'a donc pas été élevé en une seule campagne de travaux. On s'est efforcé d'adapter et de relier la nouvelle construction aux bâtiments qui existaient déjà. Pour aboutir à un ensemble homogène et ressemblant le plus possible au projet qui avait été envisagé, en particulier l'occupation de l'espace central par une large cour, il fut nécessaire de démolir une partie des bâtisses.
En 1701, l'établissement comptait quelques 300 élèves, parmi lesquels un certain nombre de fils de familles protestantes. En 1703 une terrasse fut édifiée au levant à la hauteur du 1er niveau le long du corps de logis principal : elle permettait de descendre au jardin situé en contrebas dans la dépression des anciens fossés de la ville.
Après l'expulsion des Jésuites par Louis XV, en 1763, l'enseignement est confié à six professeurs issus du clergé séculier. Deux ans plus tard, l'établissement connait une véritable consécration en obtenant le titre de Collège royal.
En 1791, les prêtres-professeurs qui tous, sans exception, ont refusé de prêter serment civique, sont accusés "d'inspirer à leurs élèves la haine et le mépris pour la Révolution. " Ils sont remplacés par des prêtres constitutionnels, patriotes authentiques, mais qui ne tardent pas à devenir à leur tour suspects. Finalement le collège ferme ses portes le 15 juin 1793 pour une toute autre affectation.(...).
Le percement du boulevard Midi-Pyrénées et les aménagements urbains des années 1970 menacent de faire disparaître ce bâtiment. Une souscription est lancée et l'ancien Collège des Jésuites est sauvé. L'immeuble est protégé au titre des monuments historiques (façades et toitures) depuis 1972. L'immeuble abrite aujourd'hui la maison de la Culture et loge bon nombre d'associations culturelles. Il fait l'objet de plusieurs campagnes de réaménagement intérieur dans les années 1980 (installation d'un studio de danse) et d'une importante restructuration en 2006 (installation du centre d'interprétation de l'architecture et du patrimoine) conduite par l'architecte Raymond Cascarigny.
description Le bâtiment s'organise sur un axe nord sud, le long du boulevard Midi-Pyrénées. Deux corps de logis perpendiculaires ferment la cour principale où aboutit l'escalier monumental qui dessert les trois niveaux de l'immeuble. Une tourelle d'angle termine l'édifice au nord tandis qu'un pigeonnier anime la façade est, le long du boulevard. Les trois niveaux de la partie sud de l'immeuble sont desservis par escalier tournant à retour sans jours en maçonnerie. Un ascenseur assure également cette fonction. Les murs du bâtiment sont construits en brique. Dans l'angle nord-ouest, le sous-sol est doté d'une cave voûtée.
plan plan régulier
élévation élévation ordonnancée sans travées
étages sous-sol ; 3 étages carrés
escaliers escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour, cage ouverte ; escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours avec jour, cage ouverte ; escalier dans-oeuvre : escalier tournant à retours sans jour, en maçonnerie ; ascenseur
gros-oeuvre brique
couverture (type) toit à longs pans ; toit à longs pans brisés
couverture (matériau) tuile creuse
couvrement voûte en berceau brisé
propriété propriété de la commune
protection MH 1972/03/06 : classé MH
  Façades et toitures
site protégé secteur sauvegardé
type d'étude inventaire topographique
rédacteur(s) Chabbert Roland
référence IA82100024
  © Inventaire général Région Midi-Pyrénées ; © Ville de Montauban
enquête 2007
date versement 2016/10/04
date mise à jour 2016/10/07
dossier en ligne
autre dossier dossier de protection
 
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Requête ((Montauban) :AIRE )
Relations Synonymes=1 Spécifiques=9 Génériques=0