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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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usine métallurgique dite forge d'Estravaux, actuellement scierie
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localisation
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Franche-Comté ; Haute-Saône ; Greucourt
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oeuvre située en partie sur la commune : Fresne-Saint-Mamès
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aire d'étude
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Haute-Saône
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lieu-dit
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Estravaux
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hydrographie
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Romaine (dérivation de la)
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dénomination
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usine métallurgique ; scierie
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parties non étudiées
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atelier de fabrication ; magasin industriel ; pièce de stockage du combustible ; logement patronal ; logement d'ouvriers ; cheminée d'usine ; bief de dérivation
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époque de construction
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3e quart 15e siècle (détruit) ; 16e siècle ; 4e quart 19e siècle ; 4e quart 20e siècle
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auteur(s)
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maître d'oeuvre inconnu
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historique
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Vers 1470, les religieux de l'abbaye de la Charité (70) afferment le moulin d'Estravaux à Jehan Cendre, dit le Liégeois, afin d'y établir une forge. Elle est acensée à perpétuité à son fondateur en 1476. Un haut fourneau est attesté sur le lieux en 1529. Le site périclite à la fin du 16e ou au début du 17e siècle. Il est relevé vers 1620 par Samson Gaumichon et comprend, outre le haut fourneau, des "affineries et papeteries de la forge". Vers 1730, l'établissement comprend un haut fourneau et une forge à deux feux qui produit 450 milliers de fer. Le haut fourneau produit 1200 milliers de fonte en 1772 et 1788. Supprimée vers 1760, la forge est rétablie à la Révolution française. L'usine, qui comprend également un martinet et un moulin, est vendue en 1794 à Pierre-Joseph Accarier, maître de forges à Chassey-lès-Montbozon (étudié IA70000320). Elle appartient avant 1825 au baron Lepin, et avant 1847 à la veuve Perret. La forge est définitivement supprimée vers 1840. En 1847, le haut fourneau produit 1050 t de fonte, dont un tiers est destiné à l'affinage et le reste converti en moulages. L'usine à fer d'Estravaux est réglementée par décret le 25 août 1852. Acquise par le maître de forges de Buyer vers 1855, elle ferme ses portes en 1864. Le haut fourneau est détruit peu après. La scierie Jean-Baptiste Dormon, attestée sur le site en 1872, est agrandie vers 1885 d'une fabrique de capsules de bouteilles. Reprise en 1890 par Ernest Dormon, la scierie passe aux mains d'Henri Lartilley en 1909. En 1929, elle est dénommée "scierie mécanique et fabrique de parquets Henri Lartilley". Vers 1938, la production annuelle atteint 1800 t. La scierie de feuillus est exploitée depuis 1955 par la famille Chausse. Elle travaille annuellement 15 000 m3 de grumes, dont 3 000 m3 sont destinés au négoce et 12 000 m3 au sciage (traverses de chemin de fer, plots pour menuiserie et ébénisterie, pièces pour charpentes et parquets, etc.). De nouveaux bâtiments d'exploitation ont été édifiés au sud à la fin du 20e siècle. En 1847, le haut fourneau est équipé d'une machine soufflante à deux cylindres mue par une roue hydraulique de 6, 20 m de diamètre. L'arrêté préfectoral du 6 février 1857 autorise de Buyer à faire usage d'une chaudière Chevalier (Lyon) et d'une machine à vapeur de 15 ch pour servir de moteur auxiliaire à la roue hydraulique. Une machine à vapeur de 70 ch, une turbine de 18 ch et un moteur életcrique de 35 ch sont attestés en 1938. En 1847, l'usine métallurgique emploie 170 ouvriers internes et externes. La fabrique de capsules emploie 7 hommes, 7 femmes et 12 enfants en 1893.
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description
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Les halles à charbon sont des édifices en rez-de-chaussée, moellon de calcaire enduit, couverts d'une grande toiture à croupes en tuile plate. La halle nord, transformée en logement, est aujourd'hui pourvue d'un étage en surcroît. Le magasin possède une charpente en bois, couverte d'un toit à longs pans en tuile mécanique. La maison du maître de forges, édifiée au 16e siècle et modifiée par la suite, dessine un plan en L. L'aile sud-ouest est cantonnée de tours rondes, couvertes d'un toit conique en tuile plate. Elle abritait les écuries, les remises et les parties agricoles. L'aile nord-est, à un étage carré, sert de logement.
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étages
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1 étage carré
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gros-oeuvre
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calcaire ; moellon ; enduit ; brique ; bois
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couverture (type)
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toit à longs pans ; croupe ; demi-croupe ; appentis ; toit conique
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couverture (matériau)
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tuile mécanique ; tuile plate
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couvrement
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charpente en bois apparente
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propriété
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propriété privée
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type d'étude
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patrimoine industriel
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rédacteur(s)
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Favereaux Raphaël
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référence
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IA70000349
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© Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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enquête
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2008
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date versement
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2010/03/11
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date mise à jour
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2011/05/02
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crédits photo
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Mongreville, Jérôme - © Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine, 2009
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dossier en ligne
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service producteur
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Région Franche-Comté - Direction de l'Inventaire du patrimoine 4, square Castan 25031 Besançon Cedex - 03.63.64.20.00
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