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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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usine métallurgique et moulin à farine dite forge de Beaujeu, puis moulin à fèves, actuellement centrale hydroélectrique
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localisation
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Franche-Comté ; Haute-Saône ; Beaujeu-Saint-Vallier-Pierrejux-et-Quitteur
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aire d'étude
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Haute-Saône
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lieu-dit
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Forge (la)
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hydrographie
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Saône (dérivation de la)
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destinations successives
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centrale hydroélectrique
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dénomination
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usine métallurgique ; moulin à farine
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parties non étudiées
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atelier de fabrication ; pièce de stockage du combustible ; logement patronal ; logement ; cheminée d'usine ; bief de dérivation
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éléments remarquables
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atelier de fabrication
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époque de construction
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4e quart 17e siècle (détruit) ; 1er quart 19e siècle ; 4e quart 19e siècle ; limite 19e siècle 20e siècle ; milieu 20e siècle
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année
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1812 ; 1813
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auteur(s)
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maître d'oeuvre inconnu
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historique
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En octobre 1679, le maître de forges François Monnois obtient du marquis d'Hyenne l'autorisation d'établir une forge et un haut fourneau sur la rive gauche de la Saône. Les fers, réputés de bonne qualité, sont envoyés à l'arsenal de Toulon pour servir à la construction des vaisseaux et galères du roi. La seigneurie est achetée en 1707 par la famille d'Hennezel. En 1772, l'usine produit 1000 milliers de fonte et 400 milliers de fer. Exploité en 1789 par Claude Thomas et Joseph Falatieu, propriétaires de la manufacture de fer blanc de Bains-les-Bains (88) , l'établissement métallurgique est acquis par ce dernier en 1798. La forge est abandonnée à cette époque. Le haut fourneau passe entre les mains du comte d'Hennezel en 1807, puis de la famille de Bassano en 1810. Le site est fortement remanié peu après : la forge disparaît, et le haut fourneau, portant la date 1812, et un moulin à farine daté 1813, sont reconstruits. Propriété du sieur Monnier en 1833, l'usine est achetée par Pascal Lapène, puis par Emmanuel Stanislas de Magnoncourt en 1836. L'ordonnance royale du 31 mars 1844 réglemente le moulin (ainsi que celui de Vereux, établi en face, sur la rive droite de la Saône). Repris par le sieur Richard en 1852, le site est finalement acquis en 1857 par le maître de forges Alphonse Adéodat Dufournel, au sein de la société Dufournel et Cie, créée cette même année. Elle prend pour nom Cie des hauts fourneaux de Crochot et Beaujeu en 1874. Sa dissolution cinq ans plus tard marque la fin de l'activité métallurgique du haut fourneau de Beaujeu. Le site est acquis en 1887 par Abel Mariotte, puis en 1898 par Pétrus Jacquot. La matrice cadastrale signale "la transformation d'un ancien haut fourneau en moulin" en 1898. Il s'agit d'un moulin à fèves, qui peut traiter quotidiennement 200 quintaux de produits en 1900. Une maison, une écurie et une remise sont également construites (ou en partie remaniées ?) à cette époque. Le moulin fonctionne jusqu'en 1922. Une centrale hydroélectrique, encore en activité, est installée dans le bâtiment du moulin en 1923. Un des logements a été reconstruit après la Seconde Guerre mondiale, après un bombardement. La halle à charbon nord s'est effondrée au début des années 1980. Celle située dans le prolongement nord du haut fourneau a été amputée de moitié, faute d'entretien, vers 2000. Le bâtiment du haut fourneau conserve toujours sa tour en maçonnerie, datée 1812, ce qui lui a valu une inscription à l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques en 1998. A la fin du 19e siècle, le moulin renferme trois paires de meules. Une chaufferie et une cheminée en brique sont construites vers 1900, pour l'usage du moulin à fèves. La centrale hydroélectrique renferme 3 turbines à ses débuts. Le moulin à fèves emploie 7 ouvriers en 1900.
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description
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Le bâtiment du haut fourneau est une haute construction en moellon de calcaire enduit, couverte d'une charpente à fermes métalliques faisant saillie sur le faîte et d'un toit à longs pans. Les trois niveaux d'ouverture visibles sur le pignon sud sont contemporains du moulin à fèves (baies à arc segmentaire en brique). Il est flanqué d'appentis en tuile mécanique et tuile plate sur les façades est et ouest. Le bâtiment (atelier de fabrication ?) construit en retour d'angle au nord, en brique creuse et moellon de calcaire enduit, a été reconstruit à la fin du 19e ou au début du 20e siècle. La chaufferie (et salle des machines ?) est construite en parpaing de mâchefer, couverte d'un appentis. La cheminée en brique est sommée d'un élégant couronnement. La halle à charbon possède une charpente en bois, couverte de tuile mécanique (auparavant en tuile plate). Le logement patronal possède un étage carré. Le moulin est construit en moellon de calcaire enduit, à un étage carré et un étage de soubassement. Il est couvert d'un toit à demi-croupes en tuile plate mécanique.
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étages
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3 étages carrés ; étage de soubassement
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gros-oeuvre
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calcaire ; moellon ; enduit ; brique ; brique creuse ; résidu industriel en gros oeuvre
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couverture (type)
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toit à longs pans ; demi-croupe ; appentis
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couverture (matériau)
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tuile mécanique ; tuile plate
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couvrement
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charpente métallique apparente ; charpente en bois apparente
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propriété
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propriété privée
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protection MH
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1998/09/18 : inscrit MH
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Haut fourneau et bâtiment qui l'abrite, halle, bâtiments ouvriers (cad. ZB 89, 90, 106, 107) : inscription par arrêté du 18 septembre 1998
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type d'étude
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patrimoine industriel
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rédacteur(s)
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Favereaux Raphaël
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référence
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IA70000348
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© Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
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enquête
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2008
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date versement
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2010/03/11
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date mise à jour
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2011/05/02
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crédits photo
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Mongreville, Jérôme - © Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine, 2009
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dossier en ligne
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service producteur
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Région Franche-Comté - Direction de l'Inventaire du patrimoine 4, square Castan 25031 Besançon Cedex - 03.63.64.20.00
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autre dossier
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dossier de protection
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