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Réponse n° 11

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site usine métallurgique dite forges de la Chaudeau, puis usine de bonneterie Société Lorraine Textile, actuellement usine de décolletage Beck Technologies
localisation Franche-Comté ; Haute-Saône ; Aillevillers-et-Lyaumont
aire d'étude Haute-Saône
lieu-dit Chaudeau (la)
adresse route de Plombières
hydrographie Semouse (dérivation de la)
dénomination usine métallurgique ; usine de bonneterie ; usine de décolletage
édifice contenant ensemble métallurgique de la Chaudeau
4
parties non étudiées atelier de fabrication ; magasin industriel ; entrepôt industriel ; bureau d'entreprise ; bief de dérivation
époque de construction 19e siècle ; 2e quart 20e siècle ; 2e moitié 20e siècle
auteur(s) maître d'oeuvre inconnu
historique Les forges de la Chaudeau sont établies vers 1705 par Jean-Jacques Rochet, maître de forges à la Branleure (étudiée IA70000204). Propriété de la famille de Magnoncourt, elles sont ensuite louées à Jean-Baptiste Demandre, bientôt associé à Jean-François Goux. Liées à la tréfilerie voisine (étudiée IA70000218) , ces usines produisent en 1744 des fers en barre et du fil de fer. Au moment de leur acquisition en 1755 par le sieur Goux, les forges sont composées de deux feux d'affinerie, de trois feux de martinet, de deux platineries et d'une étamerie. Des lettres patentes de 1767 autorisent l'adjonction d'une tôlerie et " d'une manufacture de fer-blanc ". Les forges passent en 1774 entre les mains du sieur Vallet, propriétaire de la ferblanterie de Bains-les-Bains (88) , puis de Claude-François Demandre et de Jean-François Goux. L'usine échoit en 1796, à l'issue d'un nouveau partage, à Claude-Joseph de Buyer, gendre du sieur Goux. En 1826, la consistance de l'usine est la suivante : trois feux d'affinerie, sept paires de cylindres, trois paires de laminoirs, cinq fours à réverbère, un four à décaper et 13 creusets à étamer. On produit à cette époque 3200 quintaux métriques de fer brut, 3400 de fer blanc et 1200 de fer noir. A l'issue d'un partage en 1830, Rodolphe, fils de C.J. de Buyer, hérite de la forge de la Chaudeau et du laminoir de Magnoncourt (étudié IA70000200). La fabrication du fer-blanc se poursuit jusque vers 1850. La matrice cadastrale signale la reconstruction d'un atelier en 1873. Les feux d'affinerie auraient été éteints en 1904, et les laminoirs arrêtés en 1915 et en 1930. En 1899 est créée la société en nom collectif Les héritiers de M. Rodolphe de Buyer, ayant pour objet l'exploitation des forges de la Chaudeau, et des laminoirs de la Branleure et de Magnoncourt. Elle est remplacée de 1908 à 1920 par la société de Buyer et Cie, qui gère de concert la forge et la tréfilerie. Charles de Buyer ne conserve que l'activité de tréfilage au sortir de la Première Guerre mondiale et vend les bâtiments de la forge à M. Kempf, qui établit une usine de bonneterie (fabrique de bas). En 1930 est créée la Société Lorraine Textile, dont le siège social est à Saint-Dié (88). Dénommée Bonneterie de la Semouse en 1958, elle produit des bas nylon pour dames, commercialisés sous les marques Lierre de Roche et Elte. Elle ferme ses portes peu après, remplacée par la société Mégnin, qui implante une usine de décolletage de précision (boulonnerie en aciers spéciaux pour l'industrie automobile et aéronautique). L'usine est reprise en 1996 par le groupe Blanc Aero Technologies (ex GFI) , puis par Beck Technologies en 2002, qui poursuit la fabrication de boulonnerie de haute précision. De nouveaux bâtiments ont été construits après 1958 (ateliers, magasins) , et un logement ouvrier collectif a été détruit après 1980.
Avant 1820, l'usine compte 9 roues hydrauliques, 2 feux d'affinerie, 12 creusets d'étamerie, un four à élargir, un four à platiner, un four à décaper, un marteau d'affinerie, un marteau de platinerie, une meule, des cisailles et des pistons, et une scierie. Le four à élargir est supprimé vers 1820, remplacé par un laminoir et sa chaufferie, et le four à platiner est supprimé en 1824 suite à la mise en service du laminoir de Magnoncourt. Une ordonnance royale du 22 novembre 1826 autorise la mise en service d'un [3e] foyer d'affinage à réverbère. Par ordonnance royale du 2 avril 1828, les frères de Buyer sont autorisés à établir, à la place des martinets, des cylindres cannelés pour l'étirage du fer, deux laminoirs pour la tôle et quatre fours à réverbère. Une ordonnance royale du 30 janvier 1839 autorise le sieur de Buyer à établir un foyer d'affinerie surmonté d'un four à réverbère alimenté par les flammes perdues de ce foyer. Par arrêté préfectoral du 3 novembre 1862, Rodolphe de Buyer est autorisé à établir cinq chaudières et machines à vapeur neuves de 50 ch des ateliers Lacroix (Rouen, 76). L'usine renferme sept moteurs hydrauliques et deux à vapeur en 1893, et une turbine Francis horizontale de 37 ch en 1938.
Les forges emploient 100 ouvriers internes en 1789, 115 hommes, 4 femmes et 8 enfants en 1875, et 90 hommes et 13 enfants en 1893. La boulonnerie emploie 80 salariés en 1964 et 56 en 2006.
description Les ateliers de fabrication (usine de bonneterie ?) sont en moellon de grès enduit, couverts de toits à longs pans et de sheds. Une façade portait encore il y a quelques années l'inscription peinte : "Société Lorraine Textile. Usine de la Chaudeau. Bas de luxe". Le bâtiment abritant les bureaux (aujourd'hui logement) aurait été reconstruit vers 1920. Les bâtiments industriels les plus récents sont en charpente et essentage métallique, couverts en ciment amiante.
étages 1 étage carré
gros-oeuvre grès ; moellon ; enduit ; essentage de tôle
couverture (type) toit à longs pans ; toit en pavillon ; shed
couverture (matériau) tuile mécanique ; ciment amiante en couverture ; verre en couverture
propriété propriété privée
type d'étude patrimoine industriel
rédacteur(s) Favereaux Raphaël
référence IA70000217
  © Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
enquête 2006
date versement 2010/03/11
date mise à jour 2011/07/26
crédits photo Céréza, André - © Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine, ADAGP, 2008 ; SCAN 25 © IGN - 2008, Licence n°2008CISE29-68.
 
dossier en ligne
service producteur Région Franche-Comté - Direction de l'Inventaire du patrimoine
4, square Castan 25031 Besançon Cedex - 03.63.64.20.00
 
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Requête ((Haute-Saône) :LOCA )
Relations Synonymes=1 Spécifiques=9 Génériques=0