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Réponse n° 62

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site haut fourneau, puis moulin à farine, actuellement logement
localisation Franche-Comté ; Haute-Saône ; Autrey-lès-Gray
aire d'étude Haute-Saône
adresse 36 rue du Polon
hydrographie Autrey (ruisseau de l'étang d')
destinations successives moulin à farine ; logement
dénomination haut fourneau
parties non étudiées atelier de fabrication ; entrepôt industriel ; logement d'ouvriers ; logement patronal
époque de construction 4e quart 17e siècle ; 2e quart 19e siècle ; 4e quart 19e siècle
année 1685 ; 1839 ; 1840 ; 1889
auteur(s) maître d'oeuvre inconnu
historique Un haut fourneau est construit en 1685, à proximité du château d'Autrey détruit en 1638, et dont les pierres seront utilisées pour les besoins de l'usine au cours du 18e siècle. Lorsque Louis Fabry de Montcault acquiert la seigneurie en 1686, il devient propriétaire de trois usines métallurgiques : les hauts fourneaux d'Autrey et d'Echalonge (étudié IA70000327) et la forge de Loeuilley (étudiée IA70000330). Vers 1760, le site se compose d'un haut fourneau, d'une halle à charbon, d'un logis de commis, de deux maisons ouvrières, d'une chapelle et de l'ancien logis seigneurial. Les fontes sont réputées de bonne qualité au 18e siècle. La production, qui atteint 900 milliers (soit 450 t) en 1772, contre 800 milliers en 1788, est envoyée à la forge de Loeuilley, à la manufacture de fer-blanc de Bains-les-Bains, en Lorraine et dans le Dauphiné. Propriété de Grimod d'Orsay, l'usine est mise sous séquestre à la Révolution. En 1800, les trois sites sont loués par le département de la Haute-Saône à Louis Caylus, Jean Burton et Pierre Chaboeuf. Vers 1810, les usines sont cédées par l'Etat à la Légion d'Honneur, puis restituées en 1815 à la famille Grimod d'Orsay, qui les vend à Guignet de Bugnières en 1820. En 1827, Marc François Xavier Huot et Philippe Petitguyot sont propriétaires du haut fourneau. A la dissolution de la société en 1838, Huot reste seul propriétaire et entreprend en 1839-1840 d'importants travaux de restructuration. Les derniers vestiges de l'ancien logis seigneurial, converti en halle à charbon, sont supprimés. Huot fait bâtir un haut fourneau équipé d'une machine à vapeur, de deux chaudières et d'une soufflerie à pistons, une halle à charbon de plan en U et un logement ouvrier. L'ordonnance royale du 11 novembre 1841 autorise le maintien du haut-fourneau. En 1859, l'élève-ingénieur des Mines Henry, de passage à Autrey, considère que ce haut fourneau est le plus grand du département et qu'il fournit une fonte d'affinage d'excellente qualité (8000 à 9000 quintaux par an). Son propriétaire, le sieur Gandemet, est autorisé le 7 juin 1873 à agrandir son établissement, mais le haut fourneau cesse de rouler en 1878. Sa tour en maçonnerie, ainsi qu'une halle à charbon, sont détruites en 1881-1882, et un logement est construit en 1889. Entre 1917 et le début des années 1960, un moulin à farine est en activité dans la partie est du bâtiment (ancienne salle des machines et bâtiment d'eau). La production de farine atteint 2400 quintaux en 1935, partiellement destinée au remoulage. Le bâtiment abritant le haut fourneau est bien conservé ; vidé de ses installations, il conserve son volume intérieur. Les locaux occupés par le moulin ont été convertis en habitation. Le logement patronal a été reconstruit à la fin du 19e siècle, visiblement après la fermeture de l'usine.
En 1834, présence d'une machine à vapeur et d'une roue hydraulique alimentée depuis l'étang par une conduite souterraine. Une machine à vapeur équipée de deux chaudières est autorisée en 1835. Elles sont remplacées en 1857, en vertu de l'arrêté préfectoral du 11 décembre 1856 autorisant les frères Huot à utiliser deux chaudières et deux machines à vapeur de 15 ch. A cette époque, la machine soufflante est encore actionnée en hiver par une roue hydraulique. L'usine est dotée d'un petit fourneau servant à la mise à feu du haut fourneau, et d'un monte-charge à engrenage. En 1936, le moulin renferme 6 paires de cylindres (2 pour le broyage et 4 pour le convertissage) , un plansichter, 3 bluteries, une turbine de 12 ch, sous une chute de 3 m, et un moteur électrique de 12 ch.
description Le haut fourneau est une haute construction bâtie en moellon de calcaire enduit, couvert d'un toit à longs pans et tuile mécanique. Ses façades sont percées de baies semi-circulaires et de hautes fenêtres en plein-cintre. Le bâtiment adossé à sa façade nord et couvert d'un appentis, vraisemblablement l'ancienne halle de coulée, est daté 1840 sur une clef d'arcade. Le pignon nord de la halle à charbon (partiellement ruinée) porte la date 1839 et l'inscription François Xavier Huot. Bâti en moellon de calcaire enduit, le logement ouvrier sur rue possède un étage carré, dont les fenêtres sont couvertes d'un arc en plein-cintre. Il est couvert d'un toit à longs pans en tuile plate et tuile mécanique. Le logement patronal, à un étage carré, est couvert d'un toit à croupes.
étages 1 étage carré
gros-oeuvre calcaire ; moellon ; enduit
couverture (type) toit à longs pans ; croupe ; appentis
couverture (matériau) tuile mécanique ; tuile plate
état établissement industriel désaffecté
propriété propriété privée
type d'étude patrimoine industriel
rédacteur(s) Favereaux Raphaël
référence IA70000325
  © Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
enquête 2008
date versement 2010/03/11
date mise à jour 2011/05/02
crédits photo Mongreville, Jérôme - © Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine, 2008
 
dossier en ligne
service producteur Région Franche-Comté - Direction de l'Inventaire du patrimoine
4, square Castan 25031 Besançon Cedex - 03.63.64.20.00
 
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Requête ((Haute-Saône) :LOCA )
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