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Réponse n° 65

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site usine métallurgique de Bley, actuellement logement
localisation Franche-Comté ; Haute-Saône ; Auvet-et-la-Chapelotte
aire d'étude Haute-Saône
lieu-dit Bley
hydrographie Bley (ruisseau de l'étang de)
destinations successives logement
dénomination usine métallurgique
parties non étudiées atelier de fabrication ; cheminée d'usine ; bâtiment d'eau ; bâtiment de la soufflerie ; logement d'ouvriers ; logement patronal ; bûcher ; remise ; écurie
époque de construction 15e siècle (détruit) ; 2e quart 19e siècle ; 4e quart 19e siècle
année 1841
auteur(s) maître d'oeuvre inconnu
historique Vraisemblablement possession de l'abbaye de Theuley, la forge est citée pour la première fois en 1454. En 1530, l'usine comprend un haut fourneau, des affineries, une chaufferie et un marteau. Un bas fourneau, ou renardière, est attesté en 1562. Abandonné dans le dernier quart du 16e siècle, l'établissement est affermé et redressé à partir de 1598 par Odot Noirot, de Gray, sans que la forge soit reconstruite. L'usine est détruite pendant la guerre de Dix Ans. Elle est reconstruite à partir de 1655 par Jean Juret, qui rétablit le haut fourneau, et en construit un second à proximité en 1661. Appelé le "petit fourneau", il est abandonné vers 1677. En 1740, le fourneau produit entre 500 et 600 milliers de fonte par an (soit 250 à 300 t) , majoritairement expédiés en Lorraine. Vers 1750, la Compagnie Chardon, de Paris, occupe les lieux. La production monte à 500 t de fonte en 1772, contre 400 en 1788. Propriété de l'abbaye de Theuley, le haut fourneau est confisqué à la Révolution, et vendu à Georges Anthony et Claude Billard en 1795. En 1822, il appartient à Jean-Baptiste Accarier et Philippe Petitguyot, lequel reste seul propriétaire en 1832. En 1835, le haut fourneau est équipé de deux lavoirs à charbon, dits patouillets. Il roule 10 à 11 mois par an, produit 800 t de fonte et consomme 48 000 m3 de charbon de bois. Une ordonnance royale du 14 novembre 1836 autorise le maintien de l'usine à fer. Petitguyot entreprend entre 1839 et 1841 la restructuration complète du site. Le haut fourneau est déplacé, reconstruit à l'emplacement de l'ancienne maison du maître de forges. Un local indépendant est construit à proximité pour accueillir une soufflerie à pistons mue par une roue hydraulique. La maison du directeur est réaménagée dans l'ancien logement du commis et du fondeur. Divers logements ouvriers complètent l'ensemble. L'ordonnance royale du 14 avril 1847 réglemente le régime hydraulique de l'usine. En 1859, elle produit mensuellement 160 t de fonte, soit environ 1900 t par an. Malgré cette hausse de production due à la modernisation du site, le haut fourneau s'éteint vers 1865. L'usine est achetée en 1870 par Dropet et Vésignié, négociants à Champlitte, et convertie en fonderie de seconde fusion. Propriété d'Etienne Dropet en 1889, elle est pourvue d'un atelier de polissage, d'un magasin et d'un logement d'ouvriers. La fonderie est exploitée en 1893 par la veuve de Charles-Emile Viry, puis peu avant 1900 par la maison Lambert et Bayon, qui produit des pièces mécaniques, des chaudières, des articles de fumisterie, des poteaux indicateurs et des "poteries" (marmites, casseroles, pots). Vers 1907, les successeurs Charles Leuret et fils élargissent les productions au bronze et au cuivre. Dénommée fonderie Roussel et Cie en 1918, elle coule annuellement 500 t de pièces mécaniques sur modèles fournis par les constructeurs (engrenages, poulies, chaudières, etc.). La fonderie cesse son activité en 1930. L'atelier de moulage, le bâtiment du cubilot (ancienne halle à charbon) et trois maisons ouvrières ont été détruits. Le reste des bâtiments est occupé par des logements et un atelier artisanal.
Une chaudière Chevalier (Lyon, 69) et une machine à vapeur Uhler aîné (Dijon, 21) de 25 ch, destinées à actionner la machine soufflante, sont autorisées en vertu de l'arrêté préfectoral du 5 décembre 1856. La chaudière, placée près du gueulard, est chauffée avec les flammes perdues du foyer. L'arrêté préfectoral du 29 novembre 1858 autorise l'utilisation d'une chaudière et d'une machine à vapeur de 10 ch pour actionner le patouillet. En 1859, le haut fourneau est muni de deux tuyères et d'une chaudière à vapeur de secours.
La fonderie de seconde fusion emploie 30 personnes en 1877, 27 hommes, 3 femmes et 6 enfants en 1893, entre 35 et 40 personnes en 1918.
description Adossé à la colline, le bâtiment du haut fourneau est construit en moellon de calcaire enduit, couvert d'un toit à croupes et tuile mécanique. La halle de coulée, couverte d'un toit à deux pans, possède une façade en pierre de taille et moellon de calcaire enduit, sommée d'un large fronton triangulaire. La base de ce fronton porte un cartouche gravé de l'inscription "Ph. Petitguyot - M DCCC XLI". Le bâtiment de la soufflerie, construit à la même époque, comprend un étage de soubassement ; il est couvert d'un toit à deux pans. Le logement patronal possède un étage en surcroît et un toit à longs pans et demi-croupes. Il conserve une plaque de cheminée datée 1839. Le logement ouvrier subsistant, à un étage en surcroît, a été fortement modifié.
étages étage de soubassement ; étage en surcroît
gros-oeuvre calcaire ; moellon ; pierre de taille ; enduit ; brique
couverture (type) toit à longs pans ; croupe ; demi-croupe
couverture (matériau) tuile mécanique ; tuile plate
état établissement industriel désaffecté
propriété propriété privée
type d'étude patrimoine industriel
rédacteur(s) Favereaux Raphaël
référence IA70000326
  © Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine
enquête 2008
date versement 2010/03/11
date mise à jour 2011/05/02
crédits photo Mongreville, Jérôme - © Région Franche-Comté, Inventaire du patrimoine, 2008
 
dossier en ligne
service producteur Région Franche-Comté - Direction de l'Inventaire du patrimoine
4, square Castan 25031 Besançon Cedex - 03.63.64.20.00
 
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Requête ((Haute-Saône) :LOCA )
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