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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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Usine liée au travail du bois (distillerie de résine) dite Huilerie-raffinerie de Saint-Symphorien.
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localisation
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Aquitaine ; Gironde ; Saint-Symphorien
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aire d'étude
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Gironde
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adresse
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avenue des Mûriers
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dénomination
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usine de produits chimiques
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parties non étudiées
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atelier de fabrication ; entrepôt industriel ; quai ; chaufferie ; magasin industriel ; cheminée d'usine
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éléments remarquables
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machine de production
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époque de construction
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1er quart 20e siècle
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année
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1920
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auteur(s)
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maître d'oeuvre inconnu
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personnalité(s)
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Pradairol (chaudière) Anciens ateliers Gérard et Del (machine à vapeur) Tixier (alambic) Juin (matériel de pesage)
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historique
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Reconstruite en 1920, cette distillerie de résine, située près de la voie ferrée, était en activité depuis 1860. A cette époque, pendant la Guerre de Sécession, les exportations américaines vers l'Europe sont suspendues. La production des résines européennes doit donc être augmentée pour palier à cette pénurie. Dans la forêt de Gascogne, la résine, qui s'écoule des pins gemmés, devient une formidable richesse. La barrique de résine de 340 litres voit son prix passé de 70 francs à 300 francs en 1864. Le fût de 100 kg d'essence de térébenthine est vendu près de 160 francs. (Fin 1968, il retombera aux environs de 50 francs). L'usine est modernisée et considérablement agrandie par M. Colouby, au début du 20e siècle. Elle comprend la distillerie, une poterie où sont fabriqués les pots utilisés pour récolter la résine, une tonnellerie permettant d'intégrer la fabrication des fûts d'expédition de la colophane, un laboratoire de contrôle et un laboratoire de recherche qui abrite l'Institut du pin. Lié à l'université de Bordeaux, l'Institut du pin poursuit des études visant à améliorer la pureté de la colophane. Celle-ci est en partie destinée aux usines de papeteries pour le collage du papier. Un quai d'embarquement permet le chargement direct des fûts de térébenthine pour Bordeaux et ceux de colophane destinés aux savonneries marseillaises. En 1940, René Poudenx dirige l'entreprise qui prend l'appellation " Huileries et raffineries de Saint-Symphorien ". A la même époque, l'Union corporative des résineux est créée pour étudier et résoudre les différents problèmes rencontrés dans les ateliers de résine. Pendant la décennie 1946-1956, on compte 15 000 résiniers entre Gironde et Landes. Ces chiffres décroissent ensuite rapidement : 7 000 résiniers dans les années 1960, 300 dans les années 1980 et plus aucun en 1992. A Saint-Symphorien, l'activité cesse en 1966. Certains bâtiments ont été détruits mais l'ensemble des appareils et des machines et les bâtiments qui les abritent sont proposés à l'inscription sur l'Inventaire supplémentaire des Monuments historiques. Gemmage du pin : entre les mois de février et octobre, le résinier pratiquait sur l'arbre écorcé une incision dite " carre " à l'aide d'une petite hache dite " hapchot ". La résine était récoltée, au pied de l'arbre, d'abord simplement dans un trou tapissé de mousse, puis, vers 1870, dans des pots en terre cuite. La pratique du " système Hugues " permettait chaque année de relever le pot, afin d'ouvrir une carre plus haute. A la fin des années 1940, on utilise un procédé, mis au point aux Etats-Unis, qui consiste à activer la production de gemme par pulvérisation d'acide sulfurique. Le rendement est ainsi augmenté de 25 %. La résine contient 20 % d'essence de térébenthine et 70 % de colophane. La distillation permet de séparer ces deux corps. L'essence de térébenthine était conditionnée en fûts de chêne et livrée à Bordeaux. La colophane était exposée au soleil, sur des plateaux circulaires, en zinc et, en quelques jours, le produit acquérait sa limpidité. Stockée en fûts de pin, elle était ensuite expédiée vers les savonneries marseillaises. Encore en place : 1 chaudière tubulaire horizontale à sciure de marque Pradairol, Bordeaux, vers 1940 ; 1 machine à vapeur de marque Anciens ateliers Gérard et Del, Vierzon (18) , vers 1920 ; alambic datant de 1920 et transformé en 1940 de marque Tixier, avec corps en fer et chemise en cuivre ; cuve à térébenthine ; balance D. Juin, Bordeaux ; fosses à gemme dites " barcous " pouvant contenir 100 000 litres de résine. Jusqu'en 1950, il y eut 8 employés et des dizaines de gemmeurs, travailleurs saisonniers.
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description
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2 ateliers de fabrication : la distillerie en brique et essentage de planches couverte actuellement en ciment amiante, la tonnellerie en bois couverte en tuile creuse. Chaufferie en brique et essentage de planches couverte en tuile mécanique. Magasin industriel en bois et toit en tuile creuse. Entrepôt industriel en bois, couvert en tuile mécanique. Surface bâtie en m2 : 800.
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étages
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en rez-de-chaussée
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gros-oeuvre
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brique ; bois ; pan de bois ; essentage de planches
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couverture (type)
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toit à longs pans ; pignon couvert
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couverture (matériau)
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tuile mécanique ; tuile creuse ; ciment amiante en couverture
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typologie
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baie rectangulaire
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état
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menacé ; établissement industriel désaffecté
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propriété
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propriété privée
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type d'étude
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repérage du patrimoine industriel
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rédacteur(s)
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Kabouche Marie
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référence
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IA00135940
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© Inventaire général
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enquête
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1990
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date versement
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1997/01/10
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Contact service producteur
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service producteur
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Conseil régional d'Aquitaine - Service chargé de l'inventaire 54, rue Magendie 33077 Bordeaux Cedex - 05.57.95.02.02
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