historique
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Situé à 500 mètres du rivage, au droit du fort dit de Sainct ou fort Mardyck (voir notice IA59002351) , le fort maritime était relié à ce dernier par une jetée en bois. Sa position en arrière des laissés de basse mer permettait une surveillance du chenal naturel au port de Dunkerque, la passe de Mardyck. Edifié en 1622 par l'entrepreneur Jean Gamel, sur ordre du roi d'Espagne Philippe IV, il était de plan trapézoïdal. Détruit par un incendie en 1645, il est reconstruit en 1652. Un plan et une vue perspective, non datées (entre 1652 et 1698) montrent que le fort maritime était construit en bois, sur la base d'un plan en U, ouvert du côté de la jetée ; il était situé sur une plate-forme entourée d'une palissade en bois formée de croisillons ; la partie en U, du côté du large, était percée de canonnières ; elle était précédée de deux corps de garde couverts de toits à longs pans, situés de part et d'autre d'une entrée crénelée ; l'accès se faisait par une jetée à garde-corps au centre de laquelle se trouvait un pont basculant ; une herse en bois était placée à l'entrée de la partie de la jetée située sur la mer ; la jetée, horizontale, se poursuivait sur terre, reposant sur des pilotis de hauteur décroissante au fur et à mesure qu'elle approchait du fort Mardyck, afin de racheter la légère pente du rivage. Le fort maritime est pris par le maréchal de Turenne aux Espagnols en 1658 et remis à l'armée anglaise dès 1659 ; il redevient possession française en 1662. Devenu inutile, il est détruit en 1698.
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