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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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Demeure de la Grange Saint-Martin
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localisation
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Centre ; Indre-et-Loire ; Saint-Paterne-Racan
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aire d'étude
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Neuvy-le-Roi
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lieu-dit
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la Grange
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dénomination
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demeure
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parties non étudiées
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ferme ; tour
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époque de construction
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15e siècle ; 16e siècle ; 17e siècle ; 19e siècle
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auteur(s)
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maître d'oeuvre inconnu
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personnalité(s)
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Bouchaud des Hérettes Julie (habitant célèbre)
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historique
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La Grange est citée dès 906 comme une dépendance de l'abbaye de Marmoutier, puis au 11e siècle de la collégiale Saint Martin de Tours, qui en fit le logis seigneurial de la prévôté d'Oë. En 1503, Jean le Picard, prévôt d'Oë, conseiller au Parlement et chanoine de Paris, fonde par testament une chapelle dotée de rentes importantes. Mais la chapelle actuellement conservée à l'extrémité orientale du corps de logis a dû être construite au milieu du 17e siècle, puisqu'en 1652, l'archevêque de Tours donne au prévôt Jean le Royer la permission de célébrer la messe dans la chambre de sa maison pendant la reconstruction de la chapelle, la date de 1654 est d'ailleurs gravée sur le mur Sud. La chapelle a t'elle été adossée à un bâtiment plus ancien, l'état de la partie conservée actuellement a été transformée, seul le pignon découvert et le soubassement soutenu par un pilier pourraient évoquer la date du 16e siècle, en revanche c'est bien de la fin du 15e siècle et du début du 16e siècle que datent les caves placées sous la cour parallèlement à l'aile Ouest, dont le voutement à croisée d'ogives au profil chanfreiné est très proche stylistiquement d'une cave située à Bueil, 9 rue André Piégu. En 1684, Antoine Jehan, chanoine de Saint Martin, autorise la construction d'une maison pour le métayer avec chambre à cheminée, une seconde chambre pour les travailleurs avec cellier au bout et une étable à boeufs. Il s'agit probablement du bâtiment encore en place, situé perpendiculairement au logis sur la partie Est avant d'entrer dans la cour. Lors de la vente comme bien national en 1793, la Grange est décrite comme "une maison de maître et de fermier, écuries, cour, et basse-cour, jardin de maître et de fermier". Elle est achetée par Michel Bergey, ancien capitaine des dragons du roi, à Saint Domingue, où il avait vécu 30 ans. Il accueille en 1795 sa nièce Julie Bouchaud des Hérettes qui épouse en 1804, le physicien Jacques Charles, plus âgé qu'elle de 38 ans. Mais c'est sa rencontre avec Lamartine à Aix en 1816, qui la rendit célèbre, sous le nom d'Elvire, muse inspiratrice du poète. En 1811, la Grange est vendue à François Baissey, inspecteur de l'enregistrement, qui la revend en 1815 à la famille Nobilleau, qui la conserva pendant un siècle. Paul Nobilleau, membre actif de la Société Archéologique de Touraine, qui a laissé des notes manuscrites sur l'histoire du canton, y vécut jusqu'à sa mort en 1886. C'est du 19e siècle que datent les parties centrale et occidentale du corps de logis, et c'est après 1834, puisqu'ils n'apparaissent pas sur le cadastre napoléonien, que furent construits la grange, les écuries et les remises sur la partie Ouest. C'est malheureusement aussi à cette époque ou au début 20e siècle que la chapelle désaffectée fut utilisée comme bergerie. Plusieurs propriétaires se succèdent au 20e siècle : la famille Babin (1890) , Venière (1907) , Ducroquet (1925) , Pinchon (1940) , Brice (1971) , et Michel Jellatchitch (1984). On peut remarquer que sur les cadastres napoléonien et actuel figurent le toponyme de la Grange alors que sur la carte de Cassini est mentionné celui de Grange Saint Martin.
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description
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La Grange est composée de plusieurs bâtiments : un corps de logis divisé lui-même en 4 parties, différenciées par les toitures. A l'extrémité Est, l'ancienne chapelle est voûtée d'un lambris de couvrement, surmontée d'une charpente à chevrons formant fermes, et couverte d'un toit en croupe. Les murs latéraux sont percées de baies en arc en plein cintre actuellement murées. Les 3 autres parties, en pierre de taille, percées de baies rectangulaires, et ornées d'une corniche à modillons, pour la partie centrale et moulurée pour la partie occidentale sont relativement identiques. Un jardin de plan rectangulaire, situé dans la partie Sud, est délimité au Sud par un mur d'enceinte, avec fossé et les vestiges d'une tourelle appareillée en moellon. L'aile Ouest, perpendiculaire au corps de logis, était utilisé pour les écuries et le logement du commis, elle est ornée de baies en arc en plein cintre. L'aile Est, également perpendiculaire, était utilisée pour les étables, avec un système d'ouverture, également en plein cintre. Le toit est percé de lucarnes pendantes couvertes d'un toit en croupe. Les caves sont situées sous la cour d'entrée actuelle, parallèlement à l'aile Ouest. Elles sont composées d'un long couloir en pente voûté en plein cintre. La 1ère travée est voûtée d'une croisée d'ogives à profil chanfreiné.
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plan
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plan régulier en U
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étages
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1 étage carré
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gros-oeuvre
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calcaire ; moellon ; enduit ; pierre de taille
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couverture (type)
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croupe ; toit à longs pans
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couverture (matériau)
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ardoise ; tuile plate
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couvrement
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voûte d'ogives ; lambris de couvrement
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propriété
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propriété privée
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type d'étude
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inventaire topographique
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rédacteur(s)
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Debal-Morche Anne
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référence
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IA37000116
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© Inventaire général
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enquête
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1999
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date versement
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2005/05/26
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date mise à jour
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2011/07/26
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crédits photo
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Hermanowicz, Mariusz - © Région Centre - Inventaire général
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dossier en ligne
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Contact service producteur
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service producteur
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Conseil régional du Centre - Service chargé de l'inventaire 6, rue de la Manufacture 45000 Orléans - 02.38.78.85.21
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