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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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village
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localisation
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Midi-Pyrénées ; Lot ; Laval-de-Cère
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aire d'étude
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Lot
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dénomination
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village
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époque de construction
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Moyen Age ; Temps modernes
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auteur(s)
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maître d'oeuvre inconnu
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historique
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Jusqu'en 1928, le site de Laval faisait partie de la paroisse de Cahus. Le plus ancien bâtiment identifié au sein du village semble être un manoir de la fin du 15e siècle qui accueille la mairie actuelle. A l'est de cette demeure aristocratique, plusieurs vestiges bâtis d'époque moderne (maçonneries percées de portes à linteau ou à arc en plein cintre chanfreinées) attestent la présence d'un habitat rural ou d'un petit hameau dès le 16e ou le 17e siècle, autour d'un ancien affluent de la Cère qui apparaît encore sur le cadastre de 1819. Le caractère modeste de cette occupation est appuyé par l'absence de mention du site sur la carte de Cassini dressée dans la deuxième moitié du 18e siècle. Néanmoins, l'essentiel de la trame bâtie figurant au cadastre de 1819 semble implantée entre le dernier quart du 18e siècle et le deuxième quart du 19e siècle, comme en témoignent plusieurs dates portées et des formes architecturales caractéristiques (fenêtres en arc segmentaire). A cette époque, la présence d'un bac permettant de traverser la rivière ainsi que d'un petit port donnaient une certaine importance au hameau qui devint l'un des plus importants du territoire de Cahus avant le milieu du 19e siècle. Ainsi, en 1819, date d'établissement du cadastre dit napoléonien, l'habitat groupé comptait près de 60 parcelles bâties dont 27 maisons. A partir de la fin du 19e siècle, la construction de la voie ferrée, ouverte en 1891, et l'implantation d'une usine d'extraits tannants (autour de 1900) suscitèrent une première phase d'extension du hameau initial, le long de la voie menant vers la gare et du Grand Chemin n°31 (actuelle RD31) qui reliait Laval-de-Cère à Teyssieu. Le développement de la trame bâtie le long de ces axes se poursuivit en s'intensifiant dans les années 1920-1930, en lien avec le chantier de construction et l'ouverture d'une importante usine électrométallurgique sur la rive gauche de la Cère. Par ailleurs, une cité fut construite sur ce site industriel dans les années 1926-1928 pour loger la nouvelle population ouvrière, d'origine française ou étrangère, venue travailler à l'usine. Elle constitua dès lors un nouveau pôle d'habitat à l'écart du noyau ancien. Témoignant d'un dynamisme économique et démographique induit par l'industrialisation de la vallée, d'importants travaux publics furent également réalisés au sein du village autour de 1930. Ces aménagements réorientèrent l'agglomération autour d'un nouveau centre établissant la jonction entre le hameau primitif et l'extension occidentale plus récente. Ils se traduisirent par l'aménagement d'une nouvelle place publique (1928) - où fut également construit un kiosque municipal en 1934 -, la création d'un bureau de Poste dans l'ancien manoir Canrobert accueillant également la mairie (1929-1930), la construction d'un vaste groupe scolaire (1929-1933) et la mise en place de l'éclairage électrique (1929-1940).
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description
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Implanté en fond de vallée, en bordure de la Cère, le village se compose de deux entités, réparties sur les deux rives et séparées par une portion de route (D31) : l'ancien hameau de Laval-de-Cère et ses extensions sur la rive droite, et la cité ouvrière sur la rive gauche. Le noyau de l'agglomération, situé à l'est, est constitué par une vingtaine de maisons paysannes bâties à flanc de pente, autour d'un chemin qui longeait un ancien affluent de la Cère aujourd'hui asséché. Le paysage bâti se caractérise par une prédominance des maçonneries en moellons de gneiss et de micaschiste, associés à la pierre de taille de granite, et des couvertures en lauzes de schiste. A cet ancien hameau se sont greffés, vers l'ouest et au sud (à proximité du pont), des quartiers linéaires implantés le long des principales voies d'accès (dont la D31) qui recoupent le réseau viaire ancien. Ces extensions plus récentes présentent une trame bâtie lâche, à l'exception de quelques îlots plus compacts situés près du centre aménagé dans les années 1930 autour du bureau de Poste, de la mairie et de l'école, mais également de l'autre côté du pont sur la Cère. Sur la rive gauche, en aval du noyau ancien, la cité associée au site métallurgique comprend une vingtaine de bâtiments construits pour héberger les familles des ouvriers et des contremaîtres (notice IA46105730).
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type d'étude
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architecture médiévale du Lot
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rédacteur(s)
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Séraphin Gilles ; Scellès Maurice ; Cassan Elodie
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référence
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IA46100464
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© Inventaire général Région Midi-Pyrénées ; © Conseil départemental du Lot
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enquête
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2005
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date versement
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2015/10/21
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date mise à jour
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2015/11/26
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dossier en ligne
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