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Inventaire général du patrimoine culturel
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édifice / site
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usine à gaz dite Société Anonyme du Gaz de Rennes, puis Compagnie du Bourbonnais, actuellement EDF-GDF
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localisation
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Bretagne ; Ille-et-Vilaine ; Rennes
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aire d'étude
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Ille-et-Vilaine
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adresse
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95 boulevard Voltaire
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dénomination
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usine à gaz
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parties non étudiées
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atelier de fabrication ; entrepôt industriel ; logement patronal
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époque de construction
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4e quart 19e siècle ; 2e quart 20e siècle ; 3e quart 20e siècle
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année
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1884 ; 1925 ; 1929 ; 1947 ; 1949 ; 1958
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auteur(s)
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maître d'oeuvre inconnu
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historique
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En 1880, un traité est passé entre la ville de Rennes et la société anonyme du Gaz de Rennes, dirigée par J.-J. Kuentz, qui constitue la prorogation du premier traité de 1838 autorisant la construction d'une usine à gaz, initialement située près de l'arsenal, et qui fabrique et distribue le gaz d'éclairage de la ville. Entre 1880 et 1883, construction de la seconde usine à gaz, le long de la Vilaine, avec en 1884, l'édification des halles. L'usine comprend alors deux gazomètres, quatre halles accolées abritant les fours de distillation, l'épuration et le comptage du gaz, une halle à charbon et les logis du directeur et du contremaître. En 1898, adjonction de la distribution du courant électrique à la distribution du gaz. Au 31 décembre 1924, la longueur du réseau exploité par la Compagnie du Bourbonnais, société en commandite par actions sous la raison sociale P. de Lachomette, Villiers et Cie, atteint, pour Rennes, 35 km souterrains haute tension, et 78 km aériens et souterrains basse tension, et pour neuf communes suburbaines, 65 km aériens haute tension. Sur la demande des autorités du département et pour contribuer à l'œuvre d'électrification des campagnes, la Compagnie décide de participer à l'électrification de l'Ille-et-Vilaine. Le secteur à desservir confié à l'usine de Rennes, et dont la réalisation s'étend sur cinq ans, comporte la distribution de l'électricité dans cent quatre vingt communes et la construction de 750 km environ de lignes haute tension. En 1925, la Compagnie engage des travaux d'agrandissement et de réfection, dont la construction d'une nouvelle batterie de fours système Woodall-Duckham avec ses gazogènes et sa cheminée en brique haute de 50 m. Cinq fours sont regroupés dans une nouvelle halle en construction. En 1929, construction d'un gazomètre télescopique. En 1947, construction d'un atelier de criblage de coke. En 1949, construction d'un second gazomètre télescopique de 15 000 m3. En 1958, construction d'un magasin et d'un atelier de transformateurs. Aujourd'hui, EDF-GDF a repris le site qui a notamment conservé une partie des halles. En 1925, mention de huit chaudières à vapeur Babcock et Wilcox. De 1882 à 1889, le nombre d'employés passe de cent trente à cent quarante quatre.
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description
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Site desservi par voie navigable et embranchement ferroviaire. Les trois halles accolées, entièrement restaurées, sont en schiste, à un étage de comble. Les pignons en façade présentent un léger avant-corps central percé de deux larges baies, à arc surbaissé pour l'étage de comble et à arc en anse de panier pour le rez-de-chaussée. Cet avant-corps forme la travée centrale de chacun des trois pignons et constitue à la fois un fronton triangulaire et le support des lanterneaux qui surmontent les trois toits à longs pans en matériau synthétique. Chacune des travées centrales est flanquée, de part et d'autre, de baies géminées en plein cintre. Les chaînages d'angle et les baies sont en briques harpées. La distinction des trois corps de bâtiment est accentuée par des contreforts placés dans l'axe des murs gouttereaux. Le rythme ternaire constitue un leitmotiv dans l'ensemble de la composition architecturale : le rez-de-chaussée des trois corps accolés est rythmé par un triplet ; la fenêtre de l'étage de comble est formée de trois baies jumelées séparées par deux meneaux. La façade postérieure des halles présente la même composition hormis les baies de l'étage de comble murées de brique où subsiste la claustra nécessaire à la ventilation de la halle chargée en gaz toxiques. Les façades latérales sont percées d'une série de neuf larges baies surmontées d'un arc en anse de panier. A l'arrière, donnant sur la Vilaine, se situe l'ancienne halle à charbon, en rez-de-chaussée, de plan rectangulaire, construite en schiste et couverte d'un toit à longs pans en tuile mécanique, formant avant-toit sur la façade antérieure. Cette façade est aussi percée de larges baies à arc surbaissé encadrées de brique. L'ancien logis patronal, à un étage carré et un étage de comble, est enduit et couvert d'un toit à croupe brisée en ardoise.
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étages
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1 étage carré ; étage de comble
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gros-oeuvre
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schiste ; moellon ; brique
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couverture (type)
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toit à longs pans ; lanterneau ; croupe brisée
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couverture (matériau)
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matériau synthétique en couverture ; ardoise ; tuile mécanique
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état
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établissement industriel désaffecté ; restauré
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propriété
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propriété d'un établissement public de l'Etat
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type d'étude
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patrimoine industriel
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rédacteur(s)
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Gasnier Marina
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référence
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IA35000587
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© Inventaire général
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enquête
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1998
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date versement
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2001/05/11
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date mise à jour
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2006/08/17
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dossier en ligne
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Contact service producteur
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