historique
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Plusieurs sections de l'aqueduc gallo-romain, partant de Floursies pour alimenter Bavay en eau, sont visibles sur le territoire de la commune de Dourlers. D'autres vestiges attestent d'une origine gallo-romaine du village : des caves et des fondations de maisons mises à jour au milieu du XIXe siècle, des tombeaux contenant notamment une fibule. Des amulettes mérovingiennes, détruites en 1914 au musée de Maubeuge, ont également été mises à jour. Dès 1083, une église est attestée à Dourlers, puisque l'évêque Gérard de Cambrai confie le bénéfice de son autel à l'abbaye d'Hautmont. Elle a été reconstruite aux XIVe, XVIe et XVIIe siècles et finalement remplacée par un nouvel édifice en 1862. Au XIIIe siècle, Dourlers devient le siège d'une prévôté, seigneurie fondée par Gautier II d'Avesnes pour servir d'apanage à ses frères cadets, Guy, puis Bouchart d'Avesnes. Le château construit à cette époque est en ruines vers 1450. En 1618, les seigneurs de Lestang relèvent ses vestiges, mais la nouvelle construction est à nouveau ruinée à la fin du siècle. Entre 1710 et 1713, lors de la signature de la paix d'Utrecht, Pierre Bady fait ériger un nouveau château, encore en place. Il subit d'importants dégâts en 1793 ; entre 1845 et 1869, il est restauré profondément à l'initiative du marquis de Nédonchel, qui l'agrémente d'un parc à l'anglaise. Au XVe siècle, pour accueillir les pèlerins et les indigents, est fondé au hameau de Mont-Dourlers un hôpital, par Pierre Maillart et Tassine Leclercq. Reconstruit au XVIe siècle, il a subsisté jusqu'en 1789. Aujourd'hui seule la chapelle en est conservée. Au milieu du XIXe siècle, Dourlers une des rares communes du secteur comportant une petite industrie : elle abrite notamment des fabriques de grosse quincaillerie, d'instruments aratoires (fabriques Brillet, Lambert et Cie) , de clous, des métiers à tisser pour les cazées, étoffes destinées au peuple et tissées à partir de laine des Ardennes, une bonneterie spécialisée dans les bas de laine, des ateliers de boissellerie et deux brasseries. Une carrière de calcaire marbrier, appelé brèche de Hainaut, était également exploitée, ainsi que des carrières de moellons. Aujourd'hui, il s'agit d'une commune essentiellement agricole, tournée vers l'élevage des vaches laitières.
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