historique
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Le village actuel du Favril - dont le nom dérive de "forge" - s'implante au XIIe siècle sur son site actuel. A la même époque, une véritable révolution communale intervint dans cette partie du Hainaut. Partout, les centres ruraux et les villes obtiennent des seigneurs, moyennant quelques redevances, des chartes d'affranchissement. De serfs qu'ils étaient, les habitants deviennent des bourgeois. Les communes obtiennent leur autonomie et sont désormais dirigées par un maire, secondé par des échevins ou jurés. Un code est établi, réglant à la fois le droit civil et le droit pénal. La charte, qui fixa le statut des habitants et les usages, forma l'ébauche d'une "coutume" qui resta appliquée jusqu'en 1789. Après celle de Prisches, établie en 1158 et celle de Trélon en 1162, la charte du Favril est l'une des toutes premières puisqu'elle a été accordée en 1174 par Jacques d'Avesnes. L'autel de l'église paroissiale et la dîme appartiennent à l'abbaye de Maroilles. En 1330, Le Favril et Landrecies, qui formaient encore des alleux, sont réunis en un seul fief dépendant du comte de Hainaut par Guy de Châtillon, seigneur d'Avesnes. Le village connaît les mêmes vicissitudes que Landrecies et sert de base arrière lors des sièges de la ville, en 1543, 1637, 1794 et 1918 notamment. La nef de l'église Saint-Nicolas a été édifiée en 1672 et le clocher, reconstruit en 1897 sur les plans de l'architecte de Cambrai, Roussel, fait place à un clocher à bulbe.
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