historique
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Le village de Saint-Hilaire-sur-Helpe est situé le long de la chaussée Brunehaut, voie gallo-romaine reliant Reims à Bavay. Une occupation humaine est attestée dès cette époque : le creusement de la tranchée de chemin de fer en 1866-1867 a en effet permis l'exhumation de maisons gallo-romaines, ainsi que d'un cimetière mérovingien. Au hameau du Fuchau se situe la première implantation du village voisin de Dompierre-sur-Helpe ; un monastère aurait été fondé en ces lieux par un moine irlandais, saint Etton, venu prêcher le christianisme en Thiérache. En 1162, Guillaume, seigneur de Dompierre, donne à l'abbaye de Liessies l'église conventuelle du Fuchau avec l'annexe de Dompierre et différents biens qui devaient dépendre du monastère de Fuchau. Cet important hameau est partagé en 1595 entre Dompierre et Saint-Hilaire qui en reçoit la partie la plus importante, dont un moulin situé sur l'Helpe Majeure. A la suite de cette cession, celui-ci est reconstruit en 1598 pour le prince de Croÿ. L'église paroissiale Saint-Hilaire est édifiée à l'époque romane ; sa silhouette, montrant à la fin du XVIe siècle un choeur à deux travées, est visible dans les Albums de Croÿ. Au XVIIe siècle, elle est agrandie : au sud de la nef, elle est dotée d'un vaisseau latéral en 1677 et d'un faux-croisillon au nord en 1688. Au Moyen Age, un ermitage, composé de moines venus du prieuré de Dompierre, s'implante au bois de la Croisette, au coeur de la Haie d'Avesnes. Il est attesté de façon certaine en 1602. Avant la Révolution, l'ermitage comprend une maison, un petit oratoire dédié à saint Antoine, une brasserie et une boulangerie. Il est partiellement détruit à la Révolution. Dans les années 1950, les constructions restantes sont reconverties en exploitation agricole. Le fief de Coutant est connu dès 1288 ; cependant, la construction du château actuel remonte au premier quart du XVIIIe siècle. Il a en effet été édifié entre 1714 et 1717 pour François de la Combe, maréchal des camps et armées du roi, directeur des fortifications du Hainaut, et transformé au XIXe siècle. Au début du XIXe siècle, la forêt, encore très présente, est presque entièrement défrichée pour laisser place à de grandes exploitations agricoles. Un gisement minier est signalé dès 1280 au lieu-dit les Roques ; son exploitation se poursuit au moins jusqu'en 1830. Les statistiques du préfet Dieudonné, établies avant la Révolution mais publiées en 1810, mentionnent sur la commune une carrière de pierre de taille, la brèche dite de Saint-Hilaire. A partir de 1880 se produit une crise de l'embouche qui favorise la production de lait. A Saint-Hilaire s'implante en 1885, en liaison avec le chemin de fer, la première laiterie industrielle de la Thiérache du Nord.
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