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Réponse n° 4352

  Inventaire général du patrimoine culturel
édifice / site ateliers d'ouvriers couteliers à domicile
localisation Auvergne ; Puy-de-Dôme
aire d'étude Puy-de-Dôme
dénomination atelier
collectifs 4874 bâti INSEE ; 1117 repérés
époque de construction 18e siècle ; 1ère moitié 19e siècle ; 3e quart 19e siècle ; limite 19e siècle 20e siècle ; milieu 20e siècle ; limite 20e siècle 21e siècle
historique Un critère qui permette de lire " l'industrie à domicile " depuis l'espace public a été retenu. La fenêtre d'atelier, localement dénommée " vanne " a en effet constitué l'indice discriminant qui pouvait être localisé et quantifié. Les 1117 ateliers, repérés par la présence de ces ouvertures, ont été classés en cinq grandes périodes de constructions : période 1 allant du 18e siècle jusqu'au milieu du 19e siècle ; période 2, de la deuxième moitié du 19e siècle jusqu'à 1914 ; période 3 correspondant à l'entre-deux-guerres ; période 4, couvrant les années 1945 à la fin des années 1960 ; et enfin, période 5, de 1970 à nos jours. La période 1 est représentée par une utilisation fréquente du bois pour les encadrements. Encore relativement peu développées en hauteur mais étirées en longueur et donc souvent recoupées par des " meneaux " intermédiaires séparant ainsi la fenêtre en deux ou trois parties, les plus anciennes ouvertures (remontant vraisemblablement au 18e siècle, voire un peu au-delà) occupent une assez large surface du niveau qu'elles éclairent. Avec 73 ateliers, cette tranche chronologique représente 6, 5 % du corpus. Puis une nette évolution dans la conception des baies d'ateliers se fait au tournant du 19e et du 20e siècle. Si les dernières décennies du 19e siècle utilisent encore les matériaux traditionnels de la construction pour toutes les ouvertures, les premières années du 20e siècle vont largement utiliser de nouveaux matériaux, petites briques pleines, linteaux et châssis métalliques. Cette période est très fortement représentée : 387 ateliers soit 34, 7 % du corpus repéré. La période qui recouvre globalement les années 1920, 1930 et le début des années 1940, peut-être considérée comme l'âge d'or des ouvriers à domicile dans la Montagne thiernoise ; le pourcentage d'ateliers repérés ne dépasse cependant pas le précédent (il atteint 32, 1 % soit un ensemble de 358 ateliers) , mais il est évident que nombre d'ateliers de la période précédente ont continué à être utilisés dans ces années-là. C'est la grande époque des " vannes " à châssis métallique plus large que haut, formé de l'assemblage de cornières et composé de petits modules rectangulaires horizontaux, en nombre variable, vitrés. Ces " vannes " métalliques s'intègrent dans des maçonneries encore souvent en moellons de pierre, cependant l'usage de la brique creuse en piédroits, en chaînages ou même pour toute l'élévation, et celui des linteaux en béton, fait son apparition et devient de plus en plus souvent la norme au fil des années. Les années 1950 et 1960 représentent une période encore assez prospère pour l'activité des ateliers de coutellerie à domicile : on constate la présence d'un certain nombre de constructions neuves datant de cette époque. 172 ateliers rattachés à cette période ont été décomptés, c'est-à-dire 15, 4 % du corpus total. Ils se caractérisent essentiellement par l'emploi du béton ou des parpaings de béton, enduits. Pour la période de 1970 à nos jours, 127 éléments ont été retenus, soit l'équivalent de 11, 4 % du corpus. D'un point de vue constructif, ces ateliers sont proches de ceux de la période précédente : vitrage important à châssis métallique, encadrements en béton enduit. Mais il semble que les ateliers construits depuis les années 1970 correspondent plus à des ateliers de fabricants - petits patrons travaillant à leur compte - plutôt que d'ouvriers à domicile. Les derniers ouvriers à domicile ont souvent arrêté leur activité dans les années 1990 ou au tout début des années 2000 ; la génération suivante a préféré choisir un autre métier ou rejoindre les usines, regroupées pour la plupart dans les nouvelles zones industrielles. Rares sont donc les ateliers très récents : les éléments recensés appartiennent plutôt à la période 1970-1990. On arrive ainsi à la fin d'une période de développement. Le paysage va se transformer ; les " vannes " ne sont déjà plus un élément " actif " mais représentent désorma is, sous forme de traces, la mémoire d'un mode d'activité coutelière bien spécifique à ce territoire.
typologie Une typologie a été établie en fonction de critères de situation par rapport à la maison d'habitation ; il est apparu pertinent de distinguer les ateliers intégrés directement à l'habitation (en rez-de-chaussée ou à l'étage) ou aux parties agricoles, de ceux simplement accolés à la maison, ou encore de ceux totalement indépendants spatialement parlant. Le type 1, atelier au rez-de-chaussée ou en soubassement de la maison est le plus représenté avec 389 éléments sur 1117, soit 34, 8 %. Il correspond souvent à l'atelier installé dans la pièce principale de l'habitation, faisant office de cuisine. Un coin de cette salle, juste derrière la grande fenêtre, était aménagé avec une large et longue tablette de bois, sorte d'établi où l'on s'installait pour le montage des couteaux. Le type 2, atelier indépendant ou isolé, est représenté par 287 éléments sur 1117, c'est-à-dire 25, 7 %. Il se subdivise cependant en deux branches : les ateliers indépendants de l'habitation mais installés sur la même parcelle ; les ateliers complètement isolés, non directement reliés à une quelconque habitation. Ces deux sous-ensembles ont été malgré tout regroupés dans un même type car ils présentent les mêmes formes architecturales. Ce sont dans la majorité des cas des constructions d'un seul niveau, éclairées par une ou plusieurs " vannes " selon leur importance, leur position isolée permettant de percer de baies plusieurs murs pour un éclairage maximal. Les toitures sont à un pan pour les ateliers les plus simples, mais le plus souvent à deux pans dès qu'ils prennent un peu d'importance. L'atelier, dans sa forme la plus modeste, est comparable à une cabane de jardin. Le type 3 est celui de l'atelier en rez-de-chaussée accolé à la maison, sur le côté ou à l'arrière. Il représente 24, 6 % de notre corpus dans son ensemble, soit 275 éléments sur 1117 recensés, et est sans doute représentatif de l'étape intermédiaire entre le 1er et le 2e types. Ici, l'activité coutelière est déjà distincte des autres mais le lien existe encore avec le logis : l'entrée se fait la plupart du temps par une porte extérieure propre à l'atelier lui-même, mais il arrive qu'elle se fasse directement depuis la maison. Ces édicules accolés se présentent en général comme une construction en rez-de-chaussée, de petite taille, couverte d'un toit en appentis, et présentant un nombre restreint de " vannes ". Le type 4, atelier combiné ou accolé à un bâtiment agricole, est présent à 13 %, avec 145 ateliers sur 1117. Dans le cas des fermes et des granges-étables, la solution couramment adoptée a été de percer la " vanne " à l'emplacement attendu de la petite fenêtre d'étable, l'atelier venant s'installer en enclave dans cet espace ; il peut également avoir été placé de l'autre côté de la porte de grange. Pour les petits bâtiments agricoles, aux fonctions combinées, il ne s'est agi que d'ajouter une fonction supplémentaire à l'ensemble. C'est ainsi que l'on trouve des ateliers sur porcherie, des séchoirs sur atelier, des ateliers-fours à pain, des pigeonniers-ateliers... Enfin les types 5 (atelier à l'étage, dans une dépendance accolée) et 6 (atelier à un étage de la maison) , très peu représentés (respectivement 1, 4 % et 0, 5 %) , peuvent être considérés comme de simples variations des types 3 et 1.
propriété propriété privée
type d'étude enquête thématique régionale (enquête partielle : patrimoine industriel de la Montagne thiernoise)
rédacteur(s) Ceroni Brigitte ; Renaud Bénédicte
référence IA63001026
  © Région Auvergne - Inventaire général du patrimoine culturel ; © Ville de Thiers ; © Communauté de communes de la Montagne thiernoise
enquête 2007
date versement 2008/01/31
date mise à jour 2014/03/27
dossier en ligne
Contact service producteur
service producteur Conseil régional d'Auvergne - Service régional de l'Inventaire
13-15, avenue de Fontmaure - BP 60 - 63402 Chamalières - 04.73.31.85.29
[1-100] [101-200] [201-300] [301-400] [401-500] [501-600] [601-700] [701-800] [801-900] [901-1000] [1001-1100] [1101-1200] [1201-1300] [1301-1400] [1401-1500] [1501-1600] [1601-1700] [1701-1800] [1801-1900] [1901-2000] [2001-2100] [2101-2200] [2201-2300] [2301-2400] [2401-2500] [2501-2600] [2601-2700] [2701-2800] [2801-2900] [2901-3000] [3001-3100] [3101-3200] [3201-3300] [3301-3400] [3401-3500] [3501-3600] [3601-3700] [3701-3800] [3801-3900] [3901-4000] [4001-4100] [4101-4200] [4201-4300] [4301-4400] [4401-4500] [4501-4600] [4601-4700] [4701-4800] [4801-4900] [4901-5000] [5001-5100] [5101-5200] [5201-5300] [5301-5400] [5401-5500] [5501-5600] [5601-5700] [5701-5800] [5801-5900] [5901-6000] [6001-6100] [6101-6200] [6201-6300] [6301-6400] [6401-6500] [6501-6600] [6601-6700] [6701-6800] [6801-6900] [6901-6921] 4301 4302 4303 4304 4305 4306 4307 4308 4309 4310 4311 4312 4313 4314 4315 4316 4317 4318 4319 4320 4321 4322 4323 4324 4325 4326 4327 4328 4329 4330 4331 4332 4333 4334 4335 4336 4337 4338 4339 4340 4341 4342 4343 4344 4345 4346 4347 4348 4349 4350 4351 4352 4353 4354 4355 4356 4357 4358 4359 4360 4361 4362 4363 4364 4365 4366 4367 4368 4369 4370 4371 4372 4373 4374 4375 4376 4377 4378 4379 4380 4381 4382 4383 4384 4385 4386 4387 4388 4389 4390 4391 4392 4393 4394 4395 4396 4397 4398 4399 4400
Requête ((Auvergne) :LOCA )
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